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3.9/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) : 709
Mort(e) : 788
Biographie :

Mazu Daoyi (709-788), était un maître chinois bouddhiste dans la branche Chan.

Il est né dans la province du Sichuan. Il croyait que : chaque esprit était la voie de la l'illumination; et que l'esprit lui-même est le bouddha. Il était aussi un patriarche de l'école Hongzhou Zong, un courant Chan durant la dynastie Tang.

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Un moine demanda un jour à Mazu : « Comment doit-on cultiver la Voie ? »
- Mazu répondit : La Voie ne relève pas de la culture. Si l’on dit que la Voie peut être cultivée, une fois la culture accomplie, il y a à nouveau destruction, et l’on est semblable à un auditeur. Si l’on dit que la Voie ne peut être cultivée, l’on est semblable à un être ordinaire.
- Le moine : « Par quelle sorte de compréhension peut-on atteindre la Voie ? »
- Mazu : La nature propre est originellement parfaite. Celui qui ne stagne pas dans les phénomènes bons ou mauvais est appelé « celui qui cultive la Voie ». » S’attacher au bien, rejeter le mal, contempler la vacuité, entrer en contemplation (samâdhi), tout cela n’est que créations (de l’esprit). Ceux qui cherchent la Voie à l’extérieur s’en éloignent sans cesse de plus en plus. Qu’ils épuisent les pensées du Cœur de ce triple monde ; mais qu’une seule pensée subsiste dans le Cœur, et la racine fondamentale de la transmigration dans le triple monde demeure. Lorsque cette seule pensée disparaît, la racine fondamentale de la transmigration est éliminée et l’on obtient le trésor précieux et suprême du Roi de la Loi. Depuis d’innombrables kalpa, les pensées fausses des êtres ordinaires, leurs ruses, leur fausseté, leur orgueil et leur arrogance sont unis au corps de l’Unité. Il est dit dans le (Vimalakirti) soûtra : « Ce corps est un assemblage de nombreux dharma. Quand il naît, ce sont seulement les dharma qui naissent ; quand il périt, ce sont seulement les dharma qui périssent. Quand ces dharma naissent, ils ne disent pas : je nais ; quand ils périssent, ils ne disent pas : je péris. »
Lorsque la pensée d’avant, la pensée d’après et la pensée du milieu ne sont pas reliées entre elles, chaque pensée est dans l’extinction (nirvâna) et l’on appelle cela : « Samâdhi du sceau de l’océan » (sagaramudrasamâdhi), qui englobe toutes choses, pareil à l’océan auquel retournent les cent mille cours d’eau différents, et qui tous sont l’eau de l’océan à la saveur unique et comprenant toutes les saveurs.
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Que chacun d’entre vous parvienne à son propre Cœur, ne vous attachez pas à mes paroles. Même si j’étais éloquent et parlais de sujets aussi innombrables que les grains de sable du Gange, le Cœur n’augmenterait pas ; même si aucun discours n’étais prononcé, le Cœur ne diminuerait pas. Ce qui parle d’obtention, c’est votre Cœur, ce qui parle de non-obtention, c’est aussi votre Cœur. De même si vous multipliez votre corps, émettez de la lumière, faites des dix-huit miracles, cela ne vaut pas de faire retourner le moi à la cendre éteinte. Les cendres éteintes, même arrosées, sont sans vitalité, comme un auditeur qui cultive fictivement la cause pour réaliser le fruit. La cendre éteinte, pas encore arrosée, a vraiment de la force, comme le bodhisattva dont le karma et la Voie sont mûrs et purs, et qui n’est pas affecté par tous les maux. Ainsi, si je commence à parler du Tripitaka, de l’enseignement puissant du Tathâgata, je parlerai sans fin pendant des kalpa aussi innombrables que les grains de sable du Gange, ce sera comme un crochet qui sans cesse vous accroche. Mais si vous avez pris conscience du Cœur saint, il n’y aura pas d’autre affaire, et vous vous tiendrez constamment dans ce trésor précieux.
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La pratique de la transcription «d'entretiens» (yulu) attribués à tel ou tel maître Chan et se présentant en grande partie sous forme de dialogues entre le maître et ses disciples semble avoir débuté dans l'école de Mazu. En effet, dans le Zutang ji, ouvrage rédigé vers 952, il est écrit : «A la mort de Mazu [...] on mit par écrit les bonnes choses.» Les entretiens s'opposent aux «Chants» (ge) plutôt caractéristiques de l'école de Shitou, grand maître contemporain de Mazu, qui vécut sur le mont Nanyue et mit dans son enseignement l'accent sur la vie contemplative. Lui et ses disciples, inspirés par la vie érémitique dans les montagnes, écrivirent de merveilleux chants poétiques descriptifs de leur expérience spirituelle. Mais les entretiens ont l'avantage de présenter un témoignage de la pratique quotidienne du Chan, ils nous permettent de goûter la subtilité et le sens de l'humour des maîtres, ils nous aident à comprendre ce qu'est réellement le Chan.
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Mazu est l'un des plus grands maîtres Chan (Zen) de la dynastie des Tang (618-907), sinon le plus grand. La version des Entretiens de Mazu sur laquelle est fondée notre traduction est celle du Sijiayulu (Entretiens des quatre écoles). Cet ouvrage rassemble les dits des quatre maîtres les plus célèbres de la dynastie des Tang : Mazu Daoyi (709-788), Baizhang Huaihai (720-814), Huangbo Xiyun (v. 850) et Linqi Yixuan (v. 866).
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Si un être de racine supérieure rencontre un ami de bien (Kalyanamitra) capable de le diriger, il comprendra par ses paroles qu’il n’y a pas d’étapes ni de stades et sera subitement éveillé à sa nature originelle. Il est dit dans un soûtra : « Les êtres ordinaires ont le cœur inversé, les auditeurs non. » Ainsi on parle d’éveil par rapport à l’égarement, mais puisqu’il n’y a originellement pas d’égarement, il n’y a pas non plus d’éveil. Tous les êtres, depuis un nombre incommensurable de la kalpa, ne sont jamais sortis du samâdhi de l’essence de la doctrine (dharmatâ). Tout en résidant en permanence dans ce samâdhi, ils mangent, se vêtissent, discutent, répondent. En définitive, le fonctionnement des organes des sens et tous les actes sont l’essence de la doctrine. Ceux qui ne savent pas retourner à la source s’attachent aux noms, poursuivent les phénomènes, de sorte que s’élèvent passions erronées et pensées fausses, et ils cultivent toutes sortes de karma. Mais pour qui est capable en une seule pensée de retourner à la source, son être entier devient le Cœur saint.
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Celui qui demeure dans le vaste océan se fond à tous les cours d’eau, celui qui se baigne dans ce vaste océan utilise toutes les eaux. Alors que l’auditeur est à la fois égaré et éveillé, l’être ordinaire est à la fois égaré et éveillé. L’auditeur n’a pas compris que le Cœur saint ne comporte fondamentalement ni causalité, ni degrés, ni pensées fausses. Ainsi il cultive la cause pour réaliser le fruit et demeure pendant vingt mille, quatre vingt mille kalpa dans le samâdhi de la Vacuité. Bien qu’il soit déjà éveillé, cet éveil est un égarement. Tous les bodhisattva considèrent cela comme subir les souffrances de l’enfer. L’auditeur, ayant sombré dans la Vacuité et stagnant dans l’extinction (nirvâna), ne voit pas la nature de Bouddha.
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Le terme chinois Chan est l'une des traductions utilisées dans les textes bouddhiques pour le terme sanskrit dhyâna. Ce dernier désigne, dans son sens le plus courant, un état de grande absorption de l'esprit. Les ouvrages bouddhiques mentionnent quatre dhyâna abondamment décrits dans la littérature du Petit Véhicule (mahâyâna), mais également exposés dans les textes du Grand Véhicule (mahâyâna) et notamment dans un texte fondamental pour l'école Chan, le Lankâvatârasûtra.
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