Mélanie Mendelewitsch

Pur produit de la jeunesse dorée, Alicia, 20 ans, étudiante peu assidue, passe ses nuits dans les clubs et les endroits les plus branchés de la capitale, court derrière un DJ presque célèbre, boit beaucoup et consomme moult substances illicites pour oublier sa dure condition de groupie branchée. Abandonnée sans un mot d'explication par Antoine, le DJ, elle tente de se consoler dans les bras de petits amis de rencontre qu'elle se choisit dans le milieu artistique pour ne pas tomber dans le « trip bourgeois ». Elle va d'échecs patents en déceptions cruelles. Heureusement qu'elle peut compter sur sa bande de copines pour la soutenir et lui remonter le moral dans les moments difficiles. Il faut bien que jeunesse se passe. Mais que deviendra la fringante Alicia dix ans plus tard?

Un premier roman écrit dans un langage parlé très actuel avec une absence apparente de recherche stylistique. On croit lire un long article de « Biba » ou de « Cosmo » ou la transcription d'une confession enregistrée sur magnétophone. Si on ne s'apitoie pas vraiment sur le sort de cette « pauvre petite fille riche », on peut néanmoins être intéressé par cette plongée dans le monde des « groupies », « party girls » et autres « people » qui n'ont qu'un objectif dans la vie : s'amuser. Une autre facette d'une génération gâtée, un peu paumée, accro à « Myspace », « Facebook » et autres « Twitter », propulsée vers des célébrités aussi factices qu 'éphémères et victime d'une certaine forme de vacuité exacerbée par la dictature du look, de l'image et du jeunisme. Un bouquin qui aurait pu être insipide et insignifiant s'il n'avait été truffé d'humour et de remarques d'une grande lucidité.
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