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4.17/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1965
Biographie :

Franck Membribe écrit des romans et des nouvelles depuis 2000.

Il a été tour à tour cadre au ministère des Finances, juriste, comptable public, syndicaliste, guitariste dans une demi-douzaine de formations de blues-rock depuis le début des années 80.

Il a posé ses guêtres entre Aix et Marseille depuis vingt ans.

page Facebook: https://www.facebook.com/franck.membribe

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Bibliographie de Franck Membribe   (13)Voir plus

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dès le lendemain les événements se précipitèrent.
Enza débarqua à la première heure dans son treillis bleu que je déteste tant. Un grand sourire illuminait son visage oblong. Elle déposa à mes pieds une petite caisse étanche noire en plastique, comme celles qu’on trouve sur les bateaux de plaisance pour garder au sec les cartes marines et les fusées de détresse.
Bonjour Edwin !
Mon cœur s’emballa un peu.
Edwin ?
Edwin Salmantin. Nous avons retrouvé votre nom !
Je me mis à frissonner. Les lettres composant ces deux mots, Edwin Salmantin, m’apparurent brodées sur des étiquettes. De minuscules étiquettes cousues sur des vêtements d’enfant. Un sentiment douloureux accompagna cette vision. Je devais faire une drôle de tête.
Vous ne vous sentez pas bien ?
Je la regardais avec un air ahuri, je suppose, incapable de répondre.
Vous vous souvenez de quelque chose qui vous met mal à l’aise ?
Euh… Des images me viennent. Rien de cohérent… Si c’est vraiment mon nom, je… enfin… j’espérais qu’il déclencherait autre chose. Que je me retrouverais un peu plus.
Il faut être patient. Vos proches vous aideront à reconstituer le fil de votre vie. Et aussi toutes les traces matérielles que vous avez laissées : vos papiers, vos photos. Rien que dans cette caisse, il y a sûrement des choses intéressantes.
J’empoignai la caisse et la déposai sur la table de la cuisine pour l’examiner. Elle était plutôt en bon état mais sans signe distinctif.
Comment sait-on qu’elle m’appartient ?
Un numéro de série gravé sur le fond permet de retrouver le propriétaire quel que soit l’état dans lequel on récupère ces containers. On y laisse en général le carnet de bord, c’est très utile en cas de naufrage. La vôtre a échoué sur une dune de la plage de Torre dei Corsari à environ trente-six kilomètres au sud de l’île du Mal de Ventre. La vague avait déjà perdu de son intensité. Les carabiniers ont téléphoné au consul de France puisque le propriétaire identifié est de ses ressortissants. Quelques heures plus tard, plusieurs personnes vous ont reconnu sur les photos diffusées dans la presse.
Qui m’a reconnu ?
Le premier est un banquier !
Un banquier ?
Oui, un collaborateur de votre ancien patron. Le directeur des ressources humaines d’une filiale française de banque Suisse pour être tout à fait précise. Il est le premier à avoir téléphoné.
Moi, banquier ? Quelle horreur !
Et les autres ? De la famille ?
Je ne sais pas exactement. Le consul vous donnera toutes ces précisions. Il envisage votre rapatriement. A propos, une équipe de télévision française s’intéresse à votre cas. Ils sont à votre recherche. J’ai menti en prétendant que je ne savais pas où vous étiez logé. Je doute qu’il mette longtemps à dénicher votre cachette…
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Manifeste I.
Le venin tue et il soigne
Injectons le remède !
Nous, agentes et agents de la branche
armée de la faction I, réunis en congrès
extraordinaire et secret, proclamons ce qui
suit :
Devant l'ampleur du désastre planétaire, le
temps des discours n'est plus. Les promesses
non tenues, l'enfumage, la fumisterie, les
fumerolles nauséabonds et apocalyptiques du
capitalisme débridé ne peuvent plus trouver de
réponse autre que l'action radicale. Le venin
tue et il soigne. Pour soigner un monde qui
court à sa perte, il faut éliminer les nuisibles.
Nous, agentes et agents de la branche armée
de la faction I, injecteurs et injectrices,
acceptons de sacrifier nos vies pour que
l'humanité s'engage dans la voie du grand
chambardement salvateur. Le progrès devra
passer par l'humilité et non la vanité, faute de
quoi le retour au néant serait inéluctable. Le
« toujours plus » a vécu. Mesurons notre
insignifiance à l'échelle du cosmos et tirons-en
les conséquences. La destruction systématique
de notre fragile esquif sidéral doit cesser
immédiatement. Le mal déjà causé n'est
malheureusement plus que très partiellement
réparable. Les principaux instigateurs,
promoteurs, incitateurs des ravageurs jouissifs
et invétérés seront éliminés sans pitié. Prenez
garde, car notre bras ne tremblera jamais !
Dans une deuxième phase, à échéance très
brève, car le temps presse, et sans prise de
conscience généralisée traduite en actes
significatifs de retour à la sobriété, à la
modestie tous azimuts, nous, agentes et agents
de la branche armée de la faction I acceptons
de resserrer l'étau en exécutant par tirage au
sort de simples citoyens des pays industrialisés
qui s'obstineraient à persévérer dans leurs
errements criminels de consommateurs
effrénés irresponsables. Un bilan
comportemental individuel sera établi avant
toute sentence. Après l'incitation par la
terreur, la contrainte directe par la potentialité
aléatoire de l'élimination physique.
L'infantile humanité atteindra l'âge de
raison ou disparaîtra.
Nous, agentes et agents de la faction I,
sommes le dernier recours.
La dernière chance.
Prenez garde, ressaisissez-vous !
Le venin tue et il soigne.
Nous injectons le remède
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– Essayez-vous de m'avouer que vous cautionnez des meurtres ?
– Non... Bien sûr que non... et en même temps... il y a des moments où on se demande ce qu'il faudrait faire pour que les choses changent vraiment, qu'on arrête de tergiverser avec les décisions à prendre et surtout qu'on les mette à exécution. J'arrive à comprendre que certaines personnes ne supportent plus le cynisme des décideurs qui nous entraînent vers l'apocalypse.
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Sur les flancs abrupts d'El Yunque, des volutes blanches sourdaient la forêt. Le feu couvait dans la sierra et personne ne s'en souciait.
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