Je pensais lire ce petit roman plus rapidement, quatre jours, ce n’était pas très long, mais pour 84 pages, un peu quand même. En même temps, mon emploi du temps ne m’a pas laissé le loisir de le lire comme je l’aurais souhaité.
Le récit est assez étrange. Il est séparé en deux :
– la première partie est en partie sous forme de pièce de théâtre. Oui, j’ai bien dit en partie, c’est en cela que c’est bizarre.
En septembre 1920, Adrien et Paul qui sont revenus de la Grande Guerre, organisent une pièce de théâtre mettant en scène deux soldats français qui survivent péniblement et seuls dans les tranchées, la veille de l’armistice. Je suppose que ce spectacle, c’est ce que les deux soldats ont vécu.
Il y a beaucoup de didascalies, ce qui est assez perturbant pour une pièce de théâtre, mais cela permet d’instaurer une ambiance de méfiance, de peur et d’égarement que les soldats ont pu vivre au courant de la guerre des tranchées.
– la seconde partie est une série d’écrits qu’Adrien a rédigé dans son carnet lorsqu’il était sur le front.
Beaucoup de thèmes différents sont abordés : les espoirs en partant, la vie dans les tranchées, les camarades blessés ou morts, la peur, etc.
La plume du soldat change d’un texte à l’autre : parfois certains passages sont de simples récit retraçant ce qu’il vit ou ce qu’il ressent, d’autres fois ils sont sous forme de poèmes, d’autres encore le rythme est saccadé, vif grâce à des phrases courtes, poignantes et un peu insensées. Ça rend également cette partie étrange.
Je ne sais pas quoi penser de cette lecture. Je suis incapable de savoir si j’ai aimé. Ce n’était pas déplaisant, mais le thème fait que ce n’en était pas non plus très agréable. Ça ne m’a pas laissée indifférente.
L’auteur a monté un spectacle basé sur ce roman et qui fait suite à une autre pièce de théâtre le courage des ombres (Plus d’informations sur le site de l'auteur). Je me demande si ça ne m’aurait pas davantage plu sur scène, surtout qu’elles contiennent des chansons (j’ai pu découvrir Marion si loin et j’ai bien apprécié) et que certains textes prennent un tout autre éclairage sachant l’existence de cette représentation.
Lien :
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