La prose d'Hugo van Hofmannsthal est l'une des plus belles écrites de main d'homme. C'est une prose d'après la pluie, qui avance au pas, les mains nues, face à ses assassins, faisant taire, à mesure, le brouhaha des alentours, et redonnant aux roses du jour une pureté de premier matin. C'est bouleversant de beauté, de vérité, un point c'est tout. Cette prose n'a qu'un défaut : elle donne froid. Avant d'ouvrir Andréas, on mettra un chandail de plus. Hofmannsthal disait qu'avant le retour des bourgeons, seul le froid neutralise la boue.