Chaque livre de Michaux est un olibrius. Il déjoue en nous l'habitude de lire. Il arrive toujours hors saison, comme un rossignol en décembre, ou la neige au mois d'août.
Ils se ressemblent pourtant, les livres de Michaux. Ils font penser à des quidams immatériels, fine peau de tambour ivoire tendue sur des rochers d'air, immobiles, modestes, d'une diction silencieuse, traversée d'ondes ultracourtes volantes non identifiées.