Christian Bobin a écrit : J'attends d'un poème qu'il me tranche la gorge et me ressuscite. C'est très exactement ce pour quoi je lis de la poésie. Pas toujours réjouissante, je dois bien l'avouer. Peut-être suis-je une lectrice difficile. Exigeante, je préfère !
C'est délicat d'écrire une critique imposée, délicat parce que même si vous avez été déçu, cette fois-ci, pas d'omission, il faudra le dire. L'écrire.
Mais, ô miracle, ô merci Masse Critique, Babelio, et bien sûr Monsieur Dunand, je me suis régalée à déguster ce recueil.
Déguster, c'est le terme, j'ai lu, puis relu à voix haute, fait tourner les phrases sept fois dans ma bouche, peut-être plus, j'en ai gardé le goût des orients de Michel Dunand, et des miens aussi. C'était doux, brillant, parfois cocasse, parfois touchant, mais toujours juste.
Tout est voyage. Laid ou beau. Chaque objet. Chaque couleur. Le voyage est dans le regard que vous portez. Chaque mot de ce recueil le rappelle, le crie. L'art est présent, ici, n'importe où. On parle de peinture, de littérature... On les retrouve partout, dans nos gestes du quotidien, dans la couleur d'un matin.
L'écriture est maîtrisé, c'est très beau, c'est mélodieux.
J'ai voyagé à dos de mots, il a bien fallu descendre. Mais j'irai à nouveau glisser mon nez entre les pages d'un recueil de Michel Dunant, très bientôt.
Gorge tranchée.
Ressuscitée.
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Un grand merci d'abord pour l'envoi de ce livre, à l'éditeur qui offre un beau livre au papier sensuel, léger.
Voilà pour la forme, hélas pour le fond...
Ce n'était pas un livre pour moi. La poésie de l'auteur m'est indifférente. Nul attrait à mes yeux. Des phrases inutiles, des vers grandiloquents, une stérilité affligeante. Je préfère m'en tenir là, ne voulant pas mépriser l'oeuvre trop creuse à mon gout et ne voulant pas décevoir d'autres lecteurs qui pourraient y trouver un sens. Me serais-je égaré à la lecture de cet ouvrage ?
Prenons un exemple ami lecteur, j'ouvre au hasard le livre.
Page 38 :
Voir le monde avec des yeux. Non pas les yeux de, les yeux du, mais des yeux. Tout simplement. Comme un tout petit enfant. Se donner la paix. Le jour.
***
Nul ne peut chanter à ma place
***
On meurt pour mieux naitre.
En plus grand.
Transparent.
Davos. Paques
Non, sérieusement, le plus honnetement du monde, j'entre pas dedans. Un bon haiku m'est beaucoup plus charmant, n'importe quel poème de Hugo, de Ronsard, de Verhaeren, de Prévert, d'Aragon, je le trouverais subtil, agréable, transcendant...
Désolé, non je ne suis pas désolé. J'aime la poésie, et pas la poésie stérile, inutile, qui pête plus haut que .... BIPPPP
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Livre reçu grâce à Masse Critique.
J'ai l'impression d'avoir passé quelques minutes hors du temps grâce à cet ouvrage. Un très beau recueil de mots, de jolis mots, de mots doux, de mots forts. Je suis tombée en amour de certaines phrases, de leur délicatesse. Les descriptions sont poignantes, même si elles sont extrêmement courtes. Tout le superflu disparaît pour ne laisser que l'essentiel.
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