Michel Espinosa

Bonne pioche à la MC Babelio, Merci à eux et aux éditions Plein Vent.



Je découvre donc Ad Romam, une série jeunesse de Frédéric Allali, Yvon Bertorello, Éric Stoffel et Michel Espinosa qui permet de découvrir l’empire Romain. Bon, je la découvre par le dernier épisode publié mais ce n’est pas bien grave.

Quatre adolescents d’aujourd’hui ont découvert une pièce de monnaie frappée à l’image de l’empereur Auguste qui leur permet de voyager dans l’empire en projetant leur conscience dans le corps de contemporains antiques. Leur prof d’Histoire est au courant et participe parfois à leurs péripéties.



Ce fil rouge donne un certain relief d’aventures et permet aux jeunes lecteurs de s’identifier aux héros. Mais le plus intéressant n’est pas là. Tout l’album est centré sur la découverte de cet empire, de son histoire et de ses monuments.

L’épisode « Le camp du légionnaire » permet de découvrir l’empereur Caracalla (188-217), de la dynastie des Sévères. Il est présenté comme un infâme coco sans pitié, un mégalo s’identifiant à Alexandre le Grand, un côté fou furieux cruel qui rappelle Caligula ou Néron (ou ce que les historiens antiques ont raconté sur eux). Bref pas sympa. Il a tué son frérot co-empereur en lui tranchant la gorge – bon, un grand classique dans l’Histoire des souverains – mais il a aussi massacré à plusieurs reprises la population d’Alexandrie et la pratiquement réduite en cendres.

A côté de ça, il a octroyé la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’empire ; une sacrée naturalisation. A noter qu’il n’était lui-même pas italien, ses origines sont plutôt nord africaine et syrienne.



On fait aussi un peu connaissance avec Hadrien (76-138) de la dynastie des Antonins. Plus précisément on le suit alors qu’il dirige son armée vers la Germanie et fait halte dans les Alpes, près du Trophée d’Auguste (La Turbie). Cela nous permet de détailler la constitution d’un camp romain.



Le plus intéressant, et pas que pour la jeunesse, sont dans les détails historiques fournis par le prof d’Histoire, et encore plus dans les fabuleux dessins de monuments, tels les Thermes de Caracalla ou le Panthéon d’Hadrien, ou d’intérieur de domus, très colorés et ornés de mosaïques. Les dessins de paysages ou de villes vue d’avion ne sont pas en reste.



Un très bon moyen de compléter l’enseignement de l’Histoire romaine au collège. Je pense lire les opus précédents un de ces jours.

J'avais sélectionné cette bande dessinée dans le cadre de la Masse critique du mois de Novembre dédiée à la littérature jeunesse. Je remercie donc les éditions Plein Vent et Babélio pour me l'avoir envoyé.



Quatre adolescents Blaise, Antoine, Agathe et Julia habitant dans le sud de la France ont découvert une pièce qui leur permettent de voyager dans le temps, notamment à l'époque romaine. Ils prennent ainsi la place de Romains et Romaines de l'époque ce qui leur permet de se fondre dans le paysage sans se faire repérer et de comprendre le latin. Dans ce tome, ils décident de se rendre au IIème siècle sous le règne d'Hadrien et au IIIème siècle sous celui de Caracalla. Mais, certains séjours ne se feront pas sans danger…



Un troisième tome?!?



J'ai eu la désagréable surprise de me rendre compte au début de ma lecture qu'il ne s'agissait pas d'un one shot (ou d'un premier tome d'une série) mais bel et bien… d'un troisième tome! Or, cela n'est ni indiqué dans le titre sur la couverture, ni sur la quatrième de couverture… Je trouve cela très déplaisant et je regrette que la maison d'édition n'en ait pas fait mention quelque part. J'ai donc dû prendre le récit en cours de route : heureusement, quelques notes de bas de page font référence aux deux premiers tomes et j'ai plus ou moins réussi à remettre les wagons en ordre. Mais cela ne m'a pas mise dans les meilleures dispositions pour ma lecture.



Quelques points positifs…



Le voyage dans le temps n'est pas une idée nouvelle surtout dans le secteur jeunesse mais toujours est-il qu'elle permet aux jeunes lecteurs de mieux s'identifier aux quatre adolescents qui vivent des aventures extraordinaires. Toutefois, certains aspects de la bande dessinée m'ont plu :

– Elle s'appuye sur des sources littéraire, archéologique et épigraphique comme la meule qui s'est retrouvée au fond de la mer près des côtes méditerranéennes ou les héros qui prennent l'apparence de personnes romaines qui ont véritablement vécu à l'époque comme Publius Ulattius Macrinus.

– Les reconstitutions de certains monuments romains sont assez spectaculaires comme le Panthéon d'Agrippa à Rome qui avait été détruit par un incendie et reconstruit par l'empereur Hadrien, les thermes de Caracalla ou enfin, le trophée d'Auguste situé à La Turbie, à l'est de Nice et dont il reste encore quelques vestiges aujourd'hui.



… et d'autres aspects plus négatifs.



Ce qui m'a le plus gêné dans cette bande dessinée, c'est le manque de crédibilité de certaines situations (je ne parle pas du voyage dans le temps ; étant passionnée de littérature de l'imaginaire, j'ai accepté ce postulat de départ sans me poser de question).

– Comme je n'ai pas lu les premiers tomes, j'ai eu du mal à savoir en premier lieu si les quatre héros étaient des adolescents en cours d'apprentissage au lycée (donc de Seconde, soit 15 ans) ou s'ils étaient des étudiants en fac d'Histoire en 2ème Année (donc 18-19 ans). En effet, ils semblent tous les quatre posséder un niveau avancé en Histoire Romaine et une certaine maturité : peut-être, ont-ils acquis ces connaissances au cours de leurs lectures ou lors de leurs pérégrinations dans le temps mais comme je n'ai pas lu les autres tomes, il me manque des informations sur le sujet.

– Certains dialogues ne sont pas très naturels. Par exemple, lorsque l'empereur Hadrien s'adresse à son amant Antinous, il fait référence au port d'Ostie tout en précisant qu'il se situe à l'embouchure du Tibre. Pour les Romains et encore plus pour l'Empereur, sa situation géographique étant une évidence, il ne l'aurait donc pas précisé.



En conclusion, outre le fait que j'ai été désagréablement surprise d'apprendre qu'il s'agissait d'un troisième tome alors même que rien ne l'indiquait, je suis restée un peu circonspecte et dubitative à l'issue de ma lecture. Si j'ai apprécié certains planches de toutes beauté ou découvrir de nouveaux sites archéologiques comme celui de la Turbie ou Eze que je ne connaissais pas, en revanche, j'ai été un peu plus refroidie par le manque de crédibilité au niveau des personnages ou des dialogues. Je ne pense pas que je continuerai la série en lisant les deux premiers tomes même si l'un d'entre eux s'intéresse de près à l'un de mes personnages historiques préférés : Auguste.
Lien : https://labibliothequedaelin..

Destins croisés de deux militants qui luttent pour leurs idées.

Superbe bande dessinée pour connaître l'histoire des évènements d'Aleria. Les textes et le déroulement ont été réalisés à partir de nombreux témoignages et nous font vivre intensément les faits. Les dessins sont très beaux et soignés. Album très intéressant.

Avant dernier tome de l'histoire de la Corse, l'auteur nous fait découvrir ici, la période de Napoléon Bonaparte à la fin du 19ème siècle. L'album est bien fait avec de jolies illustrations et des portraits des personnages importants.

On continue de redécouvrir l'histoire de la Corse avec ses enfants. Nous voici au siècle des Lumières avec un Paoli plus révolté que jamais. Un livre très bien fait et assez complet dans les faits et les personnages avec de très beaux dessins.

Voilà un tome surprenant, instructif, au suspense prenant que je vous invite à découvrir sans hésiter !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Nous connaissons tous, plus ou moins, l'histoire des évènements d'Aleria, à l'origine du mouvement nationaliste Corse, qui clôt le tome 1. Cependant, nous découvrons ici, le récit de la vie d'Edmond Simeoni à partir de son emprisonnement, son engagement politique et ses convictions. On ressent bien le point de bascule en 1981, avec l'élection de François Mitterrand, qui laisse entrevoir un espoir que tout peut changer.

Le scénario alterne les époques de façon remarquable. Les dessins sont précis et efficaces. Une bd qui donne envie de partir dans l'espace !

Je me mets ce livre en pense-bête parce que ça m'intrigue : je ne vois pas ce qu'on en commun l'Irlande du Nord et la Corse. Ou plutôt je vois trop ce que ça veut faire croire...

Un album pour découvrir Edmond Simeoni, personnage emblématique de l'histoire de la Corse contemporaine. Les dessins sont toujours aussi beaux et font ressentir aux lecteurs les émotions des personnages, et l'importance des évènements.

Excellente série de Luc Brahy et Eric Stoffel au scénario sur le thème de l'espionnage, contre-espionnage americano-russe.

Le dessin de Michel Espinosa très réaliste nous plonge parfaitement dans l'intrigue.

Cette intégrale reprend les 4 tomes en une bande dessinée. Parfait ! C'est impossible de terminer un tome sans démarrer le suivant. Une intrigue bien ficelée avec de bons rebondissements comme on les aime.

L'intrigue: Sirweed Galver, numéro 2 de la CIA est à quelques jours de la retraite. Evidemment la supervision de sa dernière mission dégénère. Un de ses proche collègue disparait lors de cette opération. Et le voici personnellement visé par un attentat au sein même de la CIA.

Oscillant entre présent et passé, entre jeunes d'aujourd'hui et aventures dans l'Antiquité, Ad Romam est une BD ayant un but éducatif.



Nous allons suivre un groupe de 4 lycéens qui munis d'un livre d'Histoire et d'une vieille pièce vont se retrouver "téléporter" dans le passé.

Dans ce deuxième tome, la direction prise change un peu.

Les aventures que vivrons les personnages seront plus intéressantes, mais le but éducatif est moins présent.

Oscillant entre présent et passé, entre jeunes d'aujourd'hui et aventures dans l'Antiquité, Ad Romam est une BD ayant un but éducatif.



Nous allons suivre un groupe de 4 lycéens qui munis d'un livre d'Histoire et d'une vieille pièce vont se retrouver "téléporter" dans le passé.

Les aventures que vivrons les personnages seront intéressantes, mais le but éducatif ne fonctionne pas totalement.

Qui n'a jamais rêvé d'avoir la possibilité de vivre l'Histoire à sa guise et aux premières loges ?



Le concept de cette BD est génial : des ados mettent la main sur un artefact qui leur permet de voyager dans le passé et d'être témoins d'évènements qui se sont déroulés à l'époque de l'Empire romain.



A travers leurs petits aventures (et mésaventures), nous (re)découvrons des faits historiques, comme dans un cours à l'école, mais en plus sympa et visuel, ce qui retient évidemment plus facilement notre attention. Pour les jeunes qui étudient cette période de l'Histoire, c'est parfait pour s'en imprégner et c'est une chouette façon de s'y intéresser.



C'est une lecture globalement agréable, mais quand même un peu trop rapide. Le déroulé des événements ne nous laisse pas vraiment le temps de digérer les informations et d'apprécier les incursions des ados...



Ados pas trop réalistes non plus. Quel gamin de 15 ans dit encore "n'importe nawak" en 2021 ??? Blague à part, je doute que le public jeunesse puisse vraiment s'identifier aux personnages avec des dialogues aussi peu naturels (qui passent mieux quand les personnages sont dans le passé, pour le coup).