Un beau travail d'édition qui est d'autant plus important pour moi lorsqu'il s'agit d'un recueil de poésie : format, papier, typographie, tout cela compte.
Le contenu ? Des poèmes regroupés comme en chapitre, avec parfois des vers chantants sans rimes, parfois une prose aux airs de Rimbaud. Une poésie abstraite, bien qu'ancrée dans un paysage : l'eau, le vent, le ciel comme le dit le titre, l'herbe, les blés, la rivière, les pierres, le soleil, le froid. Je reconnais la qualité mais mon goût va plus vers autre chose, la chanson simple de Verlaine plutôt que le mystère des images, c'est ainsi. Les dessins de François de Asis accompagnent bien, mais ce sont des traits au crayon noir... ça ne me fait pas vraiment vibrer. Surtout en 200 pages. C'est le type de livre que j'aime feuilleter mais pas lire en totalité en un mois (Masse Critique).
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Ecrire l'eau le vent le ciel mais aussi l'herbe, l'arbre, l'oiseau, le feu, la pierre....Le poète partage avec nous ses sensations et ses souvenirs de paysages avec des mots simples et des rapprochements directs.
" L'enfant fait ses lacets, la rivière son lit."
Le recueil est composé de différentes sections, présentées chacune par un texte en prose qui situe la création des poèmes et en donne le sens général. Domine la nature mais apparaissent d'autres thèmes : l'enfance, le temps, l'être aimée...
Les crayonnés de François de Asis tracent des mouvements, des formes parfois comme inachevées ou estompées, des jeux d'ombres et de lumière. Ils illustrent parfaitement la légèreté ou l'angoisse ressentie à la lecture des poèmes.
Très beau recueil. Je remercie vivement Babelio et Les Belles Lettres. Je suivrai désormais les oeuvres de ces 2 artistes que je ne connaissais pas.
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Je ne connaissais ni Michel Gravil ni François de Asis, merci donc à l'opération Masses Critique de me faire découvrir ces deux artistes !
Le livre est un recueil du poésies en prose accompagnés de nombreux dessins de François de Asis. Ceux-ci sont le plus souvent abstrait, ou tendant vers le non-figuratif. Ils s'accordent cependant remarquablement avec le propos du poète. On regrettera presque que l'édition ne soit pas un peu plus grande pour admirer plus avant les dessins.
L'essentiel ici reste tout de même l'écriture, comme le rappelle le nom de l'éditeur !
Gravil a un style plutôt simple, épuré, sans fioritures inutiles qui voudraient se jouer poétiques à peu de frais. On retrouve ici des promenades dans les bois, prés des fleuves et ruisseaux, sous le soleil mais rafraichies par la brise de son pays.
Ce sont des vers de nature, d'extérieur, des souvenirs d'enfance, des images qui jouent sur les échelles -du brin d'herbe aux ciels "labourés de lumière".
Tous se lisent bien et donc très vite. L'écriture coule, fluide, même lorsqu'elle s'attarde sur une pierre rencontrée sous une épaisse couche de mousse...
Pas de sentiments dégoulinants, mais de la belle émotion, douce et pleine de lumière.
Une belle découverte pour moi.
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Reconnaître la vie profonde, saisir l’ineffable peut-être à travers des mots simples, je n’avance qu’à partir du moment où je fais une rencontre authentique, en voici une avec ce livre de poésie. Il est temps maintenant de savoir quelle place considérable occupe l’auteur doué d’un rare talent dans l’écriture poétique, pétrie de modestie, de séduction, nous livrant des Pierres précieuses « Couchée sur les fougères ». Je conseille de ne pas passer à côté, rater l’essor car tout comme la vraie vertu se moque de la vertu, la profonde poésie se moque de la poésie. Quelque chose s’y laisse percevoir dans le retrait, dans l’épure sans être complètement énonçable, identifiables d’un bout à l’autre.
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