AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de brigetoun


cela le Maigre l’accepte, le reconnaît, le sait dans sa chair plus que rare, au cou surtout que le soir crânement, librement, il offre au tranchoir que mes nuits avancent, place de l’oreiller, même lit même adresse, on le voit d’en bas détraqué, passe-lacet calleux sans oeillet ni coulisse, le Maigre, ni tout à fait planche ni tout à fait clou, saccadant le Carême en temps morts, en coucous frénétiques, on le voit remballé, descendu dans sa tête y voir ce qui l’attend, ce qui l’obsède, ce rien d’il n’y a rien à voir que le rien et voir quoi, au fond de ce rien qui le guette, tout est là qui se tient dans sa tête, dans ce rien qui sourd, perce et découpe et traverse exactement cette chose, ce rien, l’habitat cérébral hébété, tant qu’à la fin il se casse
il va crânement le Maigre, librement chaque nuit au charbon dans sa tête, par ma tête, sur le même oreiller même lit même nuit, par ma gauche, par mes os, temporal gauche nerf facial branche frontale, il y va le Maigre, atroce et méconnaissable, entêté infatigable, comprendre ce qu’il y a à voir dans ce rien à comprendre, rien à voir rien à comprendre, qui sourd, qui l’attend qui l’inquiète
Commenter  J’apprécie          20









{* *}