Mais le temps, ce silencieux allié des hommes, parvient toujours, dans sa marche inexorable vers le lendemain, à niveler les aspérités, combler les vides et tempérer les douleurs. Tirant sans cesse en avant, tendu vers l'avenir et la survie, il enfouit dans le coffre de l'oubli le souvenir des bonheurs anciens autant que celui des blessures qui ont fait chanceler ou trébucher le voyageur.
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