Vivre ? Vivre sans lui ? Après la guerre, dans un monde d’avant sa mort, un monde sans tranchées, sans bombardements ? Un monde avec des livres, des tableaux, des couchers de soleil, sans lui ? Sans marcher à son bras, sans son sourire, sans ses mains douces, ses yeux de lumière, son front, sa voix, son rire ? Tu sais bien que tu ne pourras, que tu te permets de survivre en service commandé, plus sèche qu’une branche morte, parmi les seuls êtres que tu puisses aimer, à la fois sublimes et sordides, auxquels tu lies ce choix fait avec lui dans la clarté et dans la joie.