Mikhaïl Khodorkovski

Je suis Grumpydoll, mais j'ai été très malade cet été et j'ai abandonné mon abonnement à internet, donc je suis réinscrte sous ce nouveau pseudo.

Je voulais préciser ma pensée au sujet de l'honnêteté que je trouve dans l'analyse faite par ce bouquin : si on considère que les réserves de pétroles sont importantes en Russie et sur la fin en Amérique, il est exact qu'un accord bi-latéral qui ne tient pas compte de ce facteur est bancal. A part ça, ce n'est pas sûr que je comprenne le reste mais donc il est utile de continuer à essayer. Bonne lecture à vous aussi.

Malgré le fait que je n'ai pas lu du tout ce livre, et malgré le fait que je sais déjà que faire une critique dans ces conditions est critiquable, je vais me permettre la remarque suivante :



Si jamais j'achète un nouveau livre de M.K., ce sera parce qu'il n'y aura pas sa photo dessus. Si vous remarquez bien tous ses livres ont sa photo en couverture jusqu'à maintenant.



Il n'y a plus qu'à écrire : WANTED et la somme dessous (assez conséquente, ma foi, mais c'est plus la peine : il n'y a déjà plus rien...)

Je n'en suis pas très loin dans la lecture, car en fait tous ces problèmes économiques m'indiffèrent un peu (à tort, sans nul doute). J'ai de la chance de ne pas souffrir de problèmes de survie matérielle et je considère que j'ai tout ce dont j'ai besoin. Par contre, l'aspect "personne exposée" à la critique collective, je le vis (mais par ma faute, je gère mal) et donc il me semble le comprendre (bien qu'évidemment les causes soient là toutes autres, mais il est d'autant plus intéressant de considérer comment d'autres se débrouillent dans cette dynamique là, dans un contexte beaucoup plus dur) Les rumeurs font beaucoup de mal et ainsi il est évident que l'image publique devient un enjeu important. Survivre à une mauvaise image n'est pas évident. Je comprends très bien que même s'il n'y a pas eu d'attaque personnelle cela peut être ressenti ainsi lorsqu'on dépend beaucoup de l'image publique que l'on donne de soi. Le dialogue à égalité, ce n'est pas évident. Par contre je crois, à partir de ce que j'ai déjà lu dans ce livre, que s'il a été possible pour lui d'être libéré, c'est d'abord grâce à la grande honnêteté des propos tenus. Ce n'est pas une critique à sens unique car grâce à la préface on comprend le point de vue de Poutine et l'explication de l'origine de l'accusation de vol. Tout est dit, clairement. Il y a une vision juste et objective. Je ne sais pas quelles sont les raisons d'autres dissidents. Parfois certains feraient peut-être mieux de rester chez eux, je ne sais? Car il me semble qu'il peut arriver que l'on s'évalue mal soit même, ce qui serait pourtant une condition préalable, mais si difficile à réaliser. Que les autres se trompent sur soi, certes, mais que cela reste les autres si possible. Le système russe est un peu brutal, cependant je ne crois pas à un retour au stalinisme. L'enseignement que cette époque a apporté fera que sans doute on n'y retournera pas. Chaque pays sa spécificité, même si la nature humaine est la même de partout, et à travers les livres on peut essayer de comprendre ce qui se passe ailleurs. "La littérature internationale", comme le disait si bien Soljenitsyne. (il y aurait un désir d'internationalité chez les Russes, et j'espère bien que le russe sera validé comme langue européenne, bientôt, puisque de tout de façon c'est une langue européenne)

Khodorkovski y dresse le portrait de ses codétenus avec sobriété et empathie. Les passages à tabac, l’incitation à la délation entre détenus, les arrangements de peines à coups de pots-de-vins: à travers ces destins brisés, c’est la corruption des systèmes carcéral et judiciaire russes qui est dénoncée.
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