Pendant deux années, les meilleurs cerveaux de l'époque se sont penchés en vain sur mon problème. C'étaient une réflexion et un travail sans fin. Mais quand on est à la recherche de l'inconnu, on sait que les résultats ne sont pas garantis. Et, d'une certaine façon, je me disais que puisque personne ne parvenait à m'aider, ce n'était pas moi qui étais idiot, ce qui était somme toute rassurant ! J'essayais tout, j'apprenais beaucoup et mon enthousiasme était intact. Au cours des longues nuits solitaires dans le silence du labo, j'avais le sentiment d'être à nouveau en train de ramer pendant des heures sur le bateau de mon père, et j'ai réalisé que c'était là que j'avais appris la patience et la résilience.