Marie Lafarge

Biographie :

Marie-Fortunée Capelle est née au n° 17 de la rue de Courcelles, ancien 1er arrondissement de Paris (actuel 8e arrondissement).
Fille du baron Antoine Laurent Capelle, lieutenant-colonel au corps royal d'artillerie et de Caroline Fortunée Collard, qui, devenue veuve, se remariera avec le député bonapartiste Eugène Louis de Coëhorn.
Elle a une sœur, Antonine (future épouse de Félix Deviolaine, inspecteur des domaines de la Couronne, cousin d'Alexandre Dumas) ainsi qu'une demi-sœur utérine, Elisabeth de Coëhorn.
Elle est élevée au château familial de Villers-Hélon
Sa grand-mère maternelle Herminie Compton serait l'enfant d'une liaison entre la comtesse Félicité de Genlis et le duc d’Orléans Philippe Egalité.
Elle fait connaissance d'un entrepreneur de Corrèze en voyage d'affaires à Paris, Charles Pouch-Lafarge (Charles Lafarge).
De cinq ans son aîné, maître de forges au Glandier, dans la commune de Beyssac dont il est aussi le maire.
11 août 1839, dans la plus grande précipitation, le mariage est célébré en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
14 janvier 1840, 6 heures du matin. Charles Lafarge meurt dans d'atroces souffrances.
15 janvier 1840, la gendarmerie perquisitionne et découvre de l'arsenic partout.
Les médecins ne trouvent qu'une seule trace minime d'arsenic.
23 janvier 1840, les gendarmes procèdent à l'arrestation de Marie Capelle-Lafarge afin de l'emmener à la maison d'arrêt de Brive.
Septembre 1840, Marie Lafarge, alors âgée de vingt-quatre ans, est inculpée de meurtre par empoisonnement de son époux et comparaît devant la cour d'assises de Tulle.
3 septembre 1840, début du procès .
19 septembre 1840, condamnation de Marie Lafarge aux travaux forcés à perpétuité et à une peine d'exposition d'une heure sur la place publique de Tulle.
Sa condamnation créée des réactions jusqu'à Paris.
George Sand écrit à Eugène Delacroix, écrivant à ce sujet, " d'affaire mal menée […] et salement poursuivie par le ministère public".
Marie Lafarge est envoyée au bagne de Toulon. La rapide dégradation de son état de santé
, sa peine est commuée en détention criminelle à perpétuité.
Durant toute la durée de son emprisonnement, Marie Lafarge écrivit un journal intime, publié sous le titre " Heures de prison ".
Elle contracte la tuberculose.
juin 1852, graciée par décret, elle est libérée.
7 septembre 1852,décès de Marie Lafarge à Ussat.