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Critiques de Monique Castillo (2)
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Fondements de la métaphysique des moeurs

Pourquoi une métaphysique des moeurs ? C'est qu'il ne s'agit pas de fonder la morale sur la moindre anthropologie : la nature empirique de l'homme n'a aucune incidence sur la formation des lois morales. Inutile de dire que Kant n'est pas Bentham et qu'il se distingue également clairement de l'éthique des vertus. La conception morale kantienne est rationaliste : transcendantale (on verra la liberté de l'être raisonnable comme condition de possibilité de la morale), elle consiste à établir un principe bon en soi et valable pour n'importe quel être raisonnable, quelles que soient les circonstances. Il ne s'agit pas pour autant de dresser des maximes arbitraires : complètement aprioriques, les maximes qui caractérisent subjectivement nos actions ne sont légitimes que si elles reposent sur un procédé d'universilisation de la norme de conduite volontaire qu'elles constituent. Ce procédé est bien peu atteint par la caricature dont a été victime Kant en ce que cette universalisation est avant tout de l'ordre du devoir-être de la volonté supposée autonome. Les difficultés applicatives ne modifient pas la consistance transcendantale (l'autonomie qui rend possible la moralité) de ce procédé d'universalisation, lequel revient à la véritable morale en soi dans le règne des fins en soi. L'impératif catégorique, qui se distingue de l'impératif hypothétique (problématique ou assertorique) par son évidence apodictique, son caractère synthétique a priori (et non simplement analytique) et la bonté intrinsèque de l'action concernée, nous enjoint à rien d'autre que d'agir selon une maxime dont nous voulons l'universalité, telle une véritable loi naturelle : la conflictualité des principes n'est pas abordée, mais on devine très bien qu'elle ne peut a priori pas exister pour Kant. C'est donc un principe du vouloir avant d'être un principe prescriptif de la satisfaction (ne serait-ce morale). Kant est bien obligé de poser une métaphysique de la liberté pour ce faire. Cette liberté est posée comme condition, mais il n'y a aucune contradiction apriorique avec la nécessité naturelle : celle-ci étant connue dans le domaine des phénomènes, et non des choses en soi, rien n'interdit a priori une volonté libre imposant ses maximes et comprise comme en-soi dont le fonctionnement psychologique nous restera toujours mystérieux. C'est même une nécessité pratique.

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La raison d'agir

Sous un titre malheureusement peu explicite, "La Raison d’agir", se cache en effet un plaidoyer intelligent et concret pour un avenir qui ne soit ni désespérant ni rabougri tant pour les individus que pour les collectivités.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

Déja, plutôt que déjà
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Sottise, plutôt que sotise
Tébaïde, plutôt que thébaïde

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