Morgan di Salvia

5 heures, cela ne dira probablement rien à mes lecteurs français, mais c’est une émission radio belge qui court sur les ondes depuis déjà vingt ans. Personnellement, je ne l’écoute « que » depuis dix ans, depuis la naissance de Pure FM lorsqu’elle est passée d’un format de 5 à 2 heures (mais a gardé son nom !). Je ne manque pas une semaine de cette émission de Rudy Léonet et Hugues Dayez et ce pour deux raisons. La première, c’est que 5 heures parle de l’actualité cinéma, ma deuxième passion après la lecture. Et la seconde, c’est que le ton est unique. Hugues Dayez, critique cinéma de la RTBF, se révèle bien différent aux côtés de Rudy Léonet, directeur de Pure FM. Ces deux-là forment d’ailleurs une belle équipe que l’on prend plaisir à écouter et avec qui on rit souvent (non, je ne ris pas toute seule dans ma voiture, je ris AVEC Rudy et Hugues). Ils sont drôles, ça c’est indéniable, mais ils parlent également de beaucoup de choses très intéressantes que l’on n’a pas l’habitude d’entendre en « on ».



De tous ces sujets divergents aux critiques de cinéma est né un livre, Recommandé par 5 heures (le titre du livre lui-même est une private joke mais pour la comprendre, il faut écouter l’émission). Tout est y : les origines de 5 heures, les moments les plus mémorables, les blagues récurrentes telles que les films rattrapés « en festival » (comprendre : téléchargés) et les coulisses des industries de la musique et du cinéma… le tout sans langue de bois !



Ce livre est un must pour les fans de l’émission, bien sûr, mais pour les autres aussi. De toutes façons, vous ne pourrez pas ressortir de votre lecture sans avoir envie de découvrir ce que ces deux-là se disent à l’antenne ! Il y a une fouuule d’anecdotes toutes plus énormes les unes que les autres qui vous feront crier des « mais non ! ». Un exemple ?



Hugues raconte qu’il y a quelques années, alors que l’argent coulait encore à flots, les producteurs invitaient les journalistes européens à des junkets à l’autre bout du monde pour leur présenter les blockbusters américains de l’été. Les journalistes pouvaient rencontrer un parterre de stars venus spécialement pour cela. Les interviews étaient bien évidemment encadrées, des fois que le journaliste voudrait poser des questions un peu chiantes. Le truc énorme ? Seules les bandes annonces étaient présentées aux journalistes, ils ne pouvaient donc pas poser de vraies questions sur le film. Bien sûr, Hugues, dans son grand professionnalisme, ne s’y est jamais rendu. Non mais !
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