On ne devient pas un prince de l’Église sans ambition ni goût du pouvoir. On ne blanchit pas sous le harnais des honneurs et des responsabilités sans un durcissement du cœur et de la volonté. Ils étaient plus que des sujets, ces pieux médiateurs ; ils étaient aussi des conseillers, jaloux de leur succession apostolique et de l’autonomie qu’elle leur conférait. Le pape lui-même devait les traiter avec précaution, et ne pas trop exiger de leur sagesse, de leur loyauté, ni même de leur orgueil national.