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Citation de enkidu_


Une fois que le combat a éclaté, la loi sacrée islamique lui impose un ensemble de règles morales strictes. Elles furent enseignées par le Prophète à ses Compagnons en différentes occasions, en fonction des circonstances. Une de ces occasions se présenta quand, alors il était en campagne, il arriva dans une femme qui avait été tuée par l’avant-garde. Il s’écria : « Cette femme ne se serait pas battue ! » Il ordonna alors à un de ses Compagnons de rattraper le chef de l’avant-garde et de lui demander d’interdire à ses hommes de tuer des femmes, des enfants et des ouvriers saisonniers(1).
(…)
D’autres Compagnons ont rapporté que chaque fois qu’il envoyait une expédition il ordonnait à son chef de craindre Dieu et de prendre soin de ses hommes, puis il leur interdisait d’user de toute forme de traîtrise, de mutiler les corps, de tuer des enfants ou d’attaquer les ermites et les moines qui vivaient dans le désert à la périphérie des villes, dans les premiers siècles du christianisme(2).

Les Compagnons se souvinrent de ces consignes et les appliquèrent chaque fois qu’il le fallut. Les consignes concernant la traîtrise, par exemple, furent invoquées lorsque Mu’âwiya, alors calife, fit manœuvrer ses forces pour les rassembler aux frontières de l’empire de Byzance, afin d’attaquer dès l’expiration de la trêve entre eux (…) il fallait interpréter les consignes du Prophète comme imposant un préavis suffisant à l’ennemi avant de reprendre les hostilités. Mu’âwiya, qui était lui-même un compagnon, accepta cette interprétation.

Abû Bakr, premier successeur du Prophète, résumant les instructions données par le Prophète à plusieurs reprises, ordonnait aux chefs d’expéditions militaires de considérer les prêtres qui luttaient dans les rangs ennemis comme des combattants, mais pas les ermites ni les moines dont il est peu probable qu’ils se battent jamais, et qui devaient donc être épargnés. Puis il leur interdisait de tuer les femmes, les enfants, les vieillards et les malades, d’abattre les arbres fruitiers, de détruire quoi que ce soit de prospère, de tuer des animaux sauf pour se nourrir, de brûler ou d’inonder des palmerais, de détruire des puits, de mutiler des êtres humains ou des animaux, et de se conduire perfidement ou lâchement(3). Ces consignes devaient être appliquées de façon stricte, même quand l’ennemi tuait des femmes et des enfants musulmans et confisquait leurs terres, leurs maisons et leurs autres biens.

(1) Abû Dâwud, Kitâb al-Jihâd, 2669 ; Ibn Hibbân, Sahîh, 4789, 4791 ; al-Hâkim, Mustadrak, 2565
(2) Muslim, Sahîh, Kitâb al-Jihâd, 1731 ; Tirmirdhî, Kitâb al-Siyar, Bâb 48 : 1617 ; Abû Dâwûd, Kitâb al-Jihâd : 2613 ; Ibn Mâja, 1617 ; Ahmed, Musnad, 23080 ; Bayhaqî, al-Sunan al-Kubrâ, 9/89, 90.
(3) Bayhaqî, al-Sunan al-Kubrâ, 9/89, 90 ; Imâm Mâlik, Muwatta’, 965 ; ‘Abdal Razzâq, Musannaf, 9375, 9376. (pp. 200-202)
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