Être « normal », « comme les autres », c'est-à-dire adapté, conforme aux normes et conventions sociales, pourtant changeantes et relatives dans l'espace et le temps, ne constitue pas l'unique ni le meilleur critère de santé psychique.
Je qualifierais une identité ou une relation de « saine » parce qu'elle réussit à fonctionner dans la conscience et la pluralité de ses facettes, dans la respect de sa différence et de sa subjectivité, sans se réduire à un seul de ses visages. (...) Cette maison est habitée par plusieurs colocataires, qui se meuvent dans chacune des pièces.
L'énergie vitale peut alors circuler de façon libre et fluide, non clivée, nourrissant tous les pans de l'identité ou de la relation. [p.120]