Muriel Flis-Trèves

C'est avec une pointe de déception que j'ai reçu cet envoi de masse critique: il y aurait eu quelques autres séléctions qui m'auraient tellement plues! Mais c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert ce petit livre. Il s'agit en fait d'un "que-sais-je ?" réalisé sous la forme d'un abécédaire, rédigé par une douzaine d'auteurs, psychanalystes, anthropologues, psychologue, romanciers, styliste qui croisent leurs savoirs et éclairent chacun à leur manière les mots pour dire la maternité et avec elle, ce qui fait famille aujourd'hui comme le précise la 4ème de couverture.

Ainsi, le livre s'ouvre avec le mot "accouchement" et se termine avec le mot "ventre": "aussi pour connaître quelqu'un faut il aller voir ce qu'il a dans le ventre", ce que j'ai donc fait avec ce livre!

Il y a beaucoup de sérieux dans ces mots, de l'humour, un peu de littérature et de poésie, de quoi faire un tour de la question avec intelligence.



Savez vous ce qu'est une "Baby Shower" , savez vous que la France, l'Italie et le Luxembourg sont les seuls pays européens à reconnaître la pratique de l'accouchement sous X? savez vous que le nom de famille est apparu au XIIè siècle ? que peu d'études osent aborder les pulsions cannibaliques de la mère, "louve et chienne", selon Marguerite Duras (mot ogresse)?



A la lettre "M", nous retrouverons pas moins de 19 mots: (La) Maman et la putain, Ma valise est prête!, Mammifère, Marâtre, Marie, Materner, Maternité reportée-fertilité préservée, Maternité, Matrem nudam, Mère de lait, Mère de substitution, (la) Mère de tous nos maux, Mère génétique, Mère juive, Mère morte, Mère supérieure, Mères lesbiennes, Mets ta cagoule, j'ai froid.

Voilà qui vous donnera, je l'espère envie de lire ce petit livre dont on peut "grapiller" les mots selon son envie !

Merci à Babelio et à Masse critique!

Livre reçu dans le cadre d’une masse critique. Il s’agit d’un livre écrit par une médecin psychiatre et psychanalyste, très intéressant notamment pour ceux et celles qui sont en parcours de PMA, qui n’arrivent pas à avoir d’enfant ou encore pour les personnes qui sont en quête de leurs origines.

Via de nombreux témoignages d’hommes et de femmes, ce livre met en lumière (et sans jugement aucun) les différentes raisons pour lesquelles leur paternité ou leur maternité a été tardive, quels facteurs ont influencé leur vie notamment dans une société où la carrière prend une place de plus en plus importante. De plus notre société en pleine mutation modifie nos modes de vie, qui ne sont pas tout de suite compatibles avec le fait de devenir parents.

Ce livre est beaucoup accès sur la PMA étant donné que le désir tardif d’enfant amène de plus en plus d’hommes et de femmes à avoir recours à une aide médicale, leur témoignage est riche. D’ailleurs il y a aussi des témoignages de personnes issues d’un don de gamète, qui sont en pleine quête identitaire.

Ce petit livre est fait en abécédaire, on y retrouve 100 mots défini qui tourne autour de la maternité.

Des mots qui donne envie comme "devenir mère" " heureux évènement" ou encore "père" mais tous les mots ne sont pas rempli de joie et d'amour car ce livre parle aussi " d'accouchement sous X" " Mort-né" ainsi que du "baby blues".



Pour la plus part, les définitions sont simples et très précises, on peut que constater le travaille des différents auteurs qui ce sont regrouper pour mettre en œuvre ce livre, on constate qu'ils savent de quoi ils parlent puisqu'ils ne sont pas unique auteur mais également psychanalyses, gynécologues-obstétriciens ou encore anthropologues.



On retrouve également des mots qui sont défini par métaphores. Et une très petites poignets, pour lesquels j'ai trouvé la définition très compliquée ou alors pas poussé à terme.



Mais ce qui n'enlève rien au livre ça reste une lecture idéale quand on attend/ souhaite un enfants. Et qui fait réfléchir sur pas mal de point.



J'ai passé un bon moment à le lire.
Lien : http://mon-journall.blogspot..

L'auteur relate des entretiens où elle a écouté les paroles de couples en souffrance. Ilustré par des témoi-gnages, ce livre démontre très bien les souffrances que représente le parcours du combattant contre la stérilité.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique et j'en suis ravie car le sujet m'intéresse beaucoup !

Je l'ai trouvé très posé, condensé, mais surtout sans jamais prendre de partie. Les faits sont exposés sans avis personnel et j'ai beaucoup apprécié.



Ce sujet, finalement très peu abordé, est très bien approché dans ce livre selon moi. Je le recommande aux personnes concernées, mais également aux personnes qui ont dans leur entourage une personne concernée, afin de mieux comprendre ce qu'elles peuvent traverser, et surtout par moment : pourquoi.

Pourquoi viens-tu si tard ?

Muriel Flis-Trèves avec Maryvonne Ollivry



Oubli du temps qui passe, contraintes professionnelles, fantasmes de jeunesse éternelle, ou simple mauvais timing, aujourd’hui de nombreuses femmes retardent, plus ou moins consciemment, le moment de devenir mères.

Psychiatre et psychanalyste, Muriel Flis-Trèves nous invite dans l’intimité de ses consultations. Elle y reçoit les questionnements de ses patientes et de ses patients et nous transmet ici leurs récits vivants. Quelles raisons à cette attente ? La maternité a-t-elle toujours le même sens aujourd’hui ? Comment expliquer aux enfants leur conception ? Qu’ils soient en couple ou solo, ce désir d’enfant, souvent ardent et conjugué à des processus médicaux parfois lourds, les amène aussi à revisiter leur propre enfance, leurs traumatismes.

Un voyage singulier qui montre combien la procréation demeure une aventure hors norme.



Je n’ai pas grand chose à rajouter à cela finalement.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture car elle ne prend pas partie. C’est un condensé d’histoires de vie, toutes différentes les unes et d’autres même si elles convergent toutes vers le même point.

J’ai particulièrement aimé la partie où les parents s’interrogent sur quoi dire à l’enfant sur ses origines. Comment formuler ? Tout dire ou ne rien dire ?

Et puis, qu’en est-il des donneurs ?

Voici un livre sur la thématique de la maternité décrite, expliquée, fouillée et associée à 100 mots. Le croisement des horizons professionnels tels que l’anthropologie, la psychanalyse ou la gynécologie donne un beau condensé d’informations, mêlant anecdotes, expériences scientifiques, données historiques, juridiques et questionnements philosophiques. La lecture est agréable et je me suis vite laissée embarquer par chaque définition comme si cela était un nouveau chapitre du livre.



J’y ai appris des concepts que je ne connaissais pas ou peu comme la fête du « baby shower » ainsi que les différentes déclinaisons et appellations de celle-ci dans d’autres pays.

Des méthodes d’accompagnement sur le chemin de la grossesse et de la naissance comme l’haptonomie (permettant de communiquer tactilement avec le futur bébé) sont également évoqués dans ce livre.



Je pourrai dire que cette lecture pose quelques jalons pouvant orienter les questionnements de futurs parents et permettant de suivre des pistes intéressantes suivant les désirs de chacun.



Une belle manière d’éveiller notre réflexion et nos connaissances autour de ce sujet.

Ce livre est édité dans la collection "Les murs ont la parole". Tous les murs, les vrais en béton ou parpaings, mais aussi, il faut vivre avec son temps, les virtuels sur les différents réseaux sociaux. Le sujet est brûlant et on ne peut plus d'actualité, puisque je choisis de chroniquer ce recueil aujourd'hui, jour du vote solennel à l'Assemblée Nationale du texte de loi instaurant le mariage pour tous, alors qu'en fait le livre ne sortira réellement que le 02 mai (merci à Gilles Paris au passage). L'ouvrage reprend donc tout ou une grande partie de ce qui a pu être écrit sur les murs, dans les journaux, sur les banderoles, les pancartes des militants pour le oui au mariage. C'est Marie Clavel qui a compilé et Muriel Flis-Trèves qui a fait la préface. Elle est psychiatre et psychanalyste à Paris, mariée et mère de famille pas "militante, [elle] s'investit beaucoup sur les différentes façons de "faire la famille" avec un esprit ouvert à la discussion. Son intérêt pour les questions liées à la parentalité et aux mutations sociétales se retrouve dans les colloques qu'elle organise chaque année et qui font l'objet de publication chez Odile Jacob et aux P.U.F" (note de l'éditeur)

Si chacun peut avoir son opinion et la défendre ardemment, j'avoue ne pas comprendre le déferlement de violence envers ce projet de loi, qui déjà adopté dans nombre d'autres pays européens n'en a pas bouleversé les sociétés

Si comme le disait Chantal Jouanno (entendue le lundi 15/04 sur France Inter) Mmes F. Barjot et C. Boutin ont besoin de cela pour exister médiatiquement et entretiennent même le feu pour qu'on parle d'elles encore un peu, pourquoi les milliers d'autres personnes descendent-elles dans la rue, elles à qui on n'enlève rien, puisqu'elle pourront continuer à procréer et à se marier (enfin, l'inverse plutôt, d'abord on se marie, ensuite on procrée, bien sûr, je ne voudrais pas blasphémer, où diable (sic) avais-je la tête ?) ? Je ne voudrais pas être trop lourd ni trop sérieux sur le sujet, tous les arguments ont été dits et entendus, malgré ce que disent les opposants au texte, je ne reparlerai donc pas de filiation, ou de PMA ou de GPA (puisqu'elles ne sont pas dans le projet de loi). Néanmoins, je me permettrai deux remarques :

- pourquoi les catholiques intégristes prient-ils dans les rues, alors qu'il me semble bien que les prières de rues sont interdites ? Ou alors ne le seraient-elles que pour certaine religion ?

- pourquoi certains hommes politiques de droite descendent-ils dans la rue contre cet texte ? Il me souvient qu'en 2002, entre les deux tours de l'élection présidentielle (JM Le Pen au second tour), ils n'avaient pas daigné y marcher pour manifester leur soutien à la République arguant du fait qu'il n'était pas dans la tradition de la droite française de descendre dans la rue (un de ceux que l'on voit beaucoup en ce moment le disait dans un reportage sur cette élection présidentielle, tourné par Serge Moati, il me semble). Sans doute pour lui et pour ses collègues, donner des droits aux couples homos est-il plus dangereux que de maintenir la démocratie en France ! Pire, certain(e)s manifestent maintenant, non plus contre le FN mais avec lui !

Personnellement, je suis pour cette loi, pour le bien de l'enfant, car je suis persuadé qu'un enfant s'épanouira mieux chez un couple aimant (ici, toutes les combinaisons deviennent possibles) que dans une famille déstructurée et je ne crois pas du tout au mal-être d'un enfant qui grandit dans une famille homoparentale : de toutes façons, parents, dites-vous que vos enfants, à un moment ou à un autre auront honte de vous pour n'importe quelle raison, parce que vous être gros, maigre, petit, grand, moche, trop beau (là, ça sent le vécu), vantard (hein ?), modeste (ah, oui, ça me va mieux), homo, hétéro, pas drôle (euh...), pénible (euh... bis), lourdingue (euh... ter), trop présent, pas assez présent, ... Liste non exhaustive. Alors, un argument en leur faveur de plus ou de moins ... J'enfonce probablement une porte ouverte, mais ça me semble être le seul véritable point important : l'intérêt de l'enfant. Alors, certes, il y aura des familles homos à la ramasse, des couples homos qui après le mariage goûteront aux joies du divorce, de la garde alternée, mais sans doute pas plus que les couples hétéros. Rien de bien nouveau finalement. D'ailleurs lorsqu'on lit le bouquin, on s'aperçoit très vite que les homos candidats au mariage ne rêvent que d'une chose : vivre comme les autres. Égalité dans la joie du mariage, mais aussi égalité dans les galères et les emmerdements. Et puis, dernier argument et pas des moindres, en regardant bien les uns et les autres, les pro-mariages pour tous sont vachement plus drôles et inventifs (notamment les gays dans l'auto-dérision et dans la reprise à leur compte de tous les poncifs et les blagues éculées à leur propos) que les anti.

Alors, François et Jean-Marc (il faut bien quelqu'un qui le soutienne) ne lâchez pas, au besoin achetez ce bouquin qui vous remontera le moral, offrez-le à vos adversaires (il y a même des citations de gens de droite pour le projet, B. Apparu, F. Riester)
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Une femme perd son enfant in utero ou dans les quelques jours de vie et l’existence bascule. Dans nos sociétés modernes, la mort est devenue tabou, c’est la course à la vie. Une femme, si elle le désire et le peut, va porter la vie. Mais comme rien n’est acquis dans ce bas monde, cette [...]
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