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Citation de Charybde2


M. Druce dit : « Exactement, il nous appartient de combler le fossé et de tendre une main secourable. Notre taux d’absentéisme, ajouta-t-il, pose un réel problème.
– C’est sans doute que les gens s’ennuient à leur travail, laissa échapper Dougal dans une fraction de seconde d’inattention.
– Je ne dirais pas qu’ils s’ennuient, objecta M. Druce. Non, ils ne s’ennuient pas. Meadows Meade est en train de se bâtir une excellente réputation en ce qui concerne son personnel ouvrier. Nous avons un programme de formation, un programme de loisirs et un programme de primes. Nous n’avons pas encore de programme de retraite, ni de mariage, ni de funérailles, mais cela viendra un jour. Comparativement, nous sommes une petite entreprise, je l’admets, mais nous sommes en pleine expansion.
– Je vais devoir entreprendre des recherches sur leur vie intérieure, dit pensivement Dougal. Des recherches sur le véritable Peckham. Il faudra que je découvre la source spirituelle, la glorieuse histoire de ce faubourg, avant de pouvoir lui apporter un élan nouveau. »
À ces mots, M. Druce trahit une légère émotion. « Mais pas de conférences sur les beaux-ats, dit-il, se resaisissant. Nous avons déjà tenté cette expérience-là. Elle n’a pas été vraiment concluante. Les ouvriers, ou plutôt nos employés, n’aiment guère revenir à l’usine après les heures de travail. Trop de tentations à l’extérieur. Notre but est de former une famille unie et heureuse.
– L’industrie, affirma Dougal, est dorénavant une grande tradition. N’êtes-vous pas de mon avis ? Il importe que le personnel prenne conscience de cette tradition.
– Une grande tradition, répéta M. Druce. C’est bien vrai, monsieur Douglas. Je vous souhaite bonne chance et, pendant que vous êtes là, j’aimerais que vous rencontriez M. Weedin. » Il pressa un bouton sur son bureau et, parlant dans un interphone, il convoqua M. Weedin.
« M. Weedin, dit-il à Dougal, n’est pas un homme de culture. Mais il connaît son travail à fond. Des gens merveilleux, les directeurs du personnel. Si vous ne lui marchez pas sur les pieds, vous vous entendrez très bien avec notre directeur du personnel. Et puis, bien sûr, il y a l’assistante sociale, par la force des choses. Mais nous avons le sentiment que vous devez découvrir vous-même votre champ d’action, et que votre travail sera ce que vous en ferez. – Entrez, monsieur Weedin, et venez faire la connaissance de M. Douglas, ingénieur culturel, qui vient se joindre à nous. M. Douglas nous arrive d’Édimbourg pour se charger de la recherche au niveau humain. »
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