Musée du Costume et de la Dentelle de Bruxelles

Les années 1970 voient la jeunesse et la rue donner définitivement le ton à la mode. Le jeans est le vêtement emblématique et se décline pour le travail, les loisirs et même les soirées. Les influences hippies, ethniques, puis le disco et le punk se succéderont et se cotoieront. Mis à part les vêtements de luxe, la mode ne viendra plus principalement de Paris, mais de New York, Los Angeles ou Londres.

A Bruxelles, la Maison Ascot vendait des griffes parisiennes confectionnées sur mesure pour leur clientèle. A la fermeture de la maison en 1989, les gestionnaires ont offert au Musée du Costume et de la Dentelle de nombreuses pièces haute couture de la période 1960 à 1980 qui sont présentées lors d'expositions temporaires.

En 2010, le Musée du Costume et de la Dentelle de Bruxelles présentait une exposition intitulée Sixties ! Les couleurs d'une libération.

Si une part importante du fonds du musée est constitué de dons des maisons de haute couture bruxelloises que sont la maison Ascot et la maison Valens, l'exposition présentait également des modèles de haute couture parisienne (Féraud, Saint-Laurent, ...), mais insiste sur les changements amenés par le prêt-à-porter venu des Etats-Unis et la mode spécifique aux adolescent.e.s tout droit venue de Londres.

En 2008, la Belgique fêtait les 50 ans de l'Expo 58. Le musée du Costume et de la Dentelle présentait à cette occasion une exposition intitulée "Du New Look à l'Expo 58" pour monter les plus belles pièces de sa collection consacrées à l'après-guerre et la décennie 1950.

Après des années d'austérité dues à la guerre 1939-1945, de nouveaux couturiers apparaissent en France tel Christian Dior, qui veut mettre en avant une mode très féminine... réservée à une clientèle oisive et riche.

En 2014, le Musée du Costume et de la Dentelle a proposé une exposition sur les années 1930. Malgré la crise de 1929, une partie de la population féminine est très inspirée par le cinéma hollywoodien pour des tenues élégantes et stylées pour le soir. Mais comme une partie importante de la population féminine travaille, les tenues de jour se font plus pratiques et sobres.

L'exposition présente également des vêtements d'enfants d'époque.

Les Archives de la Ville de Bruxelles se sont associées à l'exposition pour présenter des photos, affiches, ... relatives à la décennie 1930, marquées par les changements sociaux (semaine de 48h, congés payés, ...) et techniques.

En 2015, le Musée du Costume et de la Dentelle, associé aux Archives de la ville de Bruxelles, a consacré une exposition à la mode de la deuxième moitié du XIXème siècle.

Mode essentiellement suivie par une clientèle aisée, même si l'essor de l'industrialisation et l'appartion des grands magasins ont permis de diffuser rapidement les idées nées auprès des grands couturiers parisiens.

L'essor de la photographie a la même époque a permis le développement et la diffusion des portraits sous le format de cartes de visite, dont de nombreux exemplaires ont été fournis par les Archives de la Ville de Bruxelles pour illustrer l'exposition.

Cette exposition mettait en parallèle la mode des années 1850 à 1890 avec l'usage, tombé en désuétude à partir des années 1880, des cartes-portraits, petites photos prises en pied que l'on collait sur des cartons pour servir, entre autres, de carte de visite. C'était une exposition passionnante et le catalogue l'est tout autant. Je regrette juste que tous les modèles exposés n'aient pas été photographiés !

Ce petit ouvrage très dense est le catalogue de l'exposition éponyme qui s'est tenue au Musée du Costume et de la Dentelle de Bruxelles en 2012. C'était une exposition très riche, j'avoue que je n'avais jamais vu autant de pièces du XVIIIe réunies au même endroit ! Il faut dire que les vêtements sont fragiles et ne supportent pas beaucoup la lumière et les manipulations. Comme toujours avec ce musée, la part belle était faite aux dentelles et aux éventails, ce qui est parfait pour cette époque où l'aristocratie en employait beaucoup. J'ai appris énormément de choses alors que je croyais pourtant bien m'y connaître !