Mylène Murot

Dès que je l’ai vu, je me suis rappelée des difficultés d’apprentissage qu’on peut avoir enfant. La dyslexie passait souvent pour de la fainéantise. Aujourd’hui, il faut du temps pour réussir à le diagnostiquer.

Enzo est un petit garçon comme les autres, mais les mots et les lettres se mélangent dans sa tête. Le texte est plutôt bien écrit, même si l’accent n’est mis que sur certains mots qui sont mis en avant pas la couleur orange. J’aurais aimé que l’éditeur utilise une des nouvelles typographies adapté aux dyslexiques.

Si le thème est particulièrement intéressant et montre bien la souffrance que cela peut être pour l’enfant, je suis déçue du stéréotype de la maitresse. Elle a plus de cinquante ans, des lunettes et un chignon. On pourrait presque la prendre pour une bibliothécaire. L’ensemble est dans des tons doux. Il y a beaucoup de gris, ce qui montre la morosité d’Enzo.

Cet album explique aux enfants atteints de ce problème qu’il y a de l’espoir. Avec du temps et du travail, ils peuvent être comme les autres. Il est intéressant car il se place du point de vue de l’enfant et montre son évolution. Si j’ai apprécié l’histoire, je n’ai pas adhéré aux illustrations et à la mise en page. Je soumettrais tout de même ce titre à la médiathèque.

: Le pouvoir des livres est grand, nous le savons.



Il ne s'arrête pas le livre fermé et continue de vivre, à voleter jusqu'à ce que nous en ayons fini de jouer avec le papillon.



Les mots ont un pouvoir extraordinaire, en mode échange de balle, doux ou tonique (les balles de match ne sont pas nécessairement intéressantes, cela dépend de l'esprit sportif, si elles sont bien placées). Jouer avec les mots peut être amusant au delà de l'usuel indispensable, en chanson ou juste en bonjour, voire en confidence.







Et parfois, le cake des mots se montre indigeste.



Ce n'est pas un manque d'appétit, la recette peut juste ne pas convenir à tous les estomacs.



Elle reste couchée là, sur le papier, attendant qu'on l'en extirpe et le petit marmiton n'arrive pas à prononcer le sésame des mots inscrits pour que la magie opère et que l'artiste en herbe rejoigne les autres.







C'est avec élégance et recette que ce problème lié à la lecture qui suit est introduit par mes soins. Les auteures de cette histoire se monteent plus pragmatiques car il faut être compris.



C'est l'histoire d'Enzo, un petit garçon qui confond les lettres, entend les Be pour les Pe, les Je pour les Che.



Il n'y aura ni magicien, ni marmitons dans son histoire, d'autres sans doute pourraient glousser et conclure que de toutes les manières il serait refusé de Poudlard.



Enzo désespère et se bat avec les mots, supportant les regards réprobateurs des adultes pensant à un manque d'attention, un manque d'effort de sa part.



Enzo est un petit rêveur, ce qui n'arrange pas les choses, le manque de concentration est pointé du doigt par la maîtresse. Il manque de sérieux, ce petit bonhomme.







Clairement et sans artifices, "les mots d'Enzo" est un album qui aborde les troubles Dys, vulgarisés de plus en plus dans les lectures jeunesse et auxquels les éditions ont également apporté leur soutien pour que ces petits bouts prennent la place de lecteurs qui leur revient à côté des copains et copines.



D'une façon douce et simple, l'album décomplexe et soutient qu'il y a des solutions.



Rassurant et utile.

En effet, je découvre des albums pour les enfants d'une grande qualité avec les éditions utopique.

Papa et maman doivent raconter, voir expliquer pendant cette lecture. Car les sujets divers et variés touchent le quotidien de nos enfants. J'ai choisi les mots d'Enzo. Le sujet est la dyslexie. Les dessins sont magnifiques et les sujets sont traités de façon ludique, voir poétique.

Corriger la dyslexie avec bienveillance est possible bien sûr ... Avec du temps et de la patience, denrée (trop) rare dans notre monde urbain !

Mais comment font les parents non véhiculé, habitant loin de tout praticien ?
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