Ce livre dont le franc-parler marque chaque page a été écrit par celle qui, après avoir exercé plusieurs métier dans le social et vécue en banlieue parisienne, crée la brigade des mères à Sevran.
Ce qu'elle dénonce dans cet ouvrage et le sort des femmes et des jeunes dans les quartiers dits difficiles. Ce que Nadia Remadna met en avant c'est le rôle de plus en plus important qu'on impose aux mères, leur donnant systématiquement le mauvais rôle quand les enfants tournent mal alors qu'à côté de tout ça elle s'aperçoit que les institutions abandonnent leur rôle éducatif, l'échec scolaire et l'exclusion d'un établissement scolaire étant les premières étapes vers la délinquance puis vers la prison.
En lisant cet ouvrage j'ai été révoltée par l'indifférence face aux femmes battues qui n'ont d'autre choix que de retourner vers les coups plutôt que de dormir seule avec ses enfants dans la rue, les établissements d'accueil n'étant réservés que les cas urgents et si possible en limitant l'aide à quelques jours. Toutefois ce grand coup de gueule que représente cet ouvrage comporte quelques répétitions, on sent que l'auteure est scandalisée par le manque de moyen mis à disposition pour éviter la dérives des jeunes, d'autant plus que les pouvoirs publics trouvent de l'argent pour financer la graine à couscous ou pour planter de la menthe dans les jardins en vue d'un bon thé en sachant très bien mais pas d'argent pour aider à organiser un lieu de rencontre pour les jeunes.
Malgré ce déchaînement révolutionnaire dont fait preuve Nadia Remadna dans ce livre elle souligne aussi la beauté d'un pays et sa laïcité, sa peur de voir son pays se plier face à la radicalisation alors pour faire face comme elle peut elle crée une association : La brigade des mères et en appel au Président de la République de venir voir ce qui se passe de l'autre côté du Périph', de passer la frontière s'il arrive à obtenir un visa :P (elle est pleine d'humour Nadia Remadna)
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