Personne ne sait comment se termine cette vieille fable. (...). Mais moi, je la connais. Parce que je suis attentive à ce que murmure le monde. Attentive aux cyclones, aux tempêtes. Aux éboulements, aux averses. La surface est couverte de cicatrices. J'entends la rumeur du sous-sol. Les littoraux sont léchés par les marées de sel. La banquise se morcelle, pendant que fondent les neiges. La terre, une nouvelle fois, sera recouverte. Une nouvelle fois, le monde connaîtra la montée des eaux. Et l'orage, devenu fou, nettoiera tout.