Les mois se succédaient, des mois de travail monotone que le copain rompait parfois d'un coup de fil, mais elle lui parlait surtout de son mari et de son bonheur conjugal,, et le copain disparaissait.
Son existence n'avait rien d'extraordinaire, elle vivait comme beaucoup d'autres de sa génération, c'est-à-dire les 20-30 ans célibataires. Cette vie lui plaisait et elle n'y voulait rien changer.
Quand Marie revoyait sa mère débouler à la maison après le travail, les bras chargés de provisions, et se précipiter à la cuisine où, depuis le matin, l'évier croulait sous la vaisselle sale, elle se réjouissait de sa chance: elle avait une vie bien à elle, une vie complètement différente.