Cette histoire, c'est Cuong lui-même qui me l'a racontée en 1973, lorsque j'étais incarcéré à la prise des P.L. et où j'ai fait sa connaissance. Jamais il ne m'a dit pour quel crime il était condamné. Moi non plus, je ne lui ai rien dit des raisons de mon incarcération. Et pourtant, nous faisions partie du même groupe, nous étions très proches l'un de l'autre, nous partagions tout. Mais en prison, on ne fait confiance à personne, on n'a d'autre confident que soi-même. C'est très dur, mais c'est une règle élémentaire de prudence. 3Le nombril doit resté coller au ventre", telle est la devise de la survie.
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