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Citation de nicolai-drassof


Ce printemps capricieux m'arrache à la tiédeur de chez moi, à une langueur bienheureuse qui me fait accepter de bon gré les giboulées cinglantes, les gelées blanches matinales, ultime sillage laissé par le manteau froid de l'hiver en déroute.
Réceptive aux brusques embellies tièdes, à l'affolement général des plantes en délire, des insectes hésitants au seuil de l'affairement du plein soleil, je ne cesse de tenter des sorties vite douchées de frais. Je ne tiens plus en place.
Ce matin pointe un soleil pimpant. dans un joli ciel bleu pâle, aucun nuage ne menace... Vite ! Dehors !
Une grande promenade a rosi mes joues, gelé mon nez carminé. Avec mes légères bottes de caoutchouc, j'ai la démarche dansante et souple d'une petite fille à l'école buissonnière. Où est la femme alanguie, où sont ses efforts pour supporter la vie, acceptée du bout des lèvres ?
La petite lutine est entière maîtresse des lieux autrefois dévastés. Elle en profite, me suggère de continuer la promenade dans un autre monde.
Depuis mon incursion dans les ténèbres, l'autre jour, j'ai savouré sans vergogne la légèreté paradoxale remontée du gouffre terrible. J'ai tourné et retourné le souvenir de cette plongée inattendue, les éléments horribles de cette vision ne m'ont laissé que soulagement, allègement ...
Une lourde peine familière m'accompagnait dans ces tréfonds. J'y ai vu, l'incompréhensible, l'insensé, l'indicible.
Bouleversée, j'en suis revenue soulagée, contre toute attente.
Et l'incroyable nuit qui a suivi ! Et l'amour...
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