Cette étude s’applique à déconstruire les représentations caricaturales qui s’attachent et dévalorisent l’image de Saint-Étienne, comme ville moyenne emblématique de la désindustrialisation alors qu’elle échappe à la plupart des grilles de lecture habituelles, et à rendre compte avec nuance des réalités, des évolutions historiques, économiques et démographiques. « Au tournant du XXIe siècle, à contre-courant du « triomphe » des villes et des métropoles régulièrement célébré par la doxa économique, Saint-Étienne apparaît donc comme l’une des « perdantes » du tournant postfordiste du capitalisme associant, dans les pays du Nord, désindustrialisation et tertiairisation de l’économie. »
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Cet exposé parfaitement accessible, digeste et synthétique, se clôt sur une présentation des réseaux associatifs et militants, particulièrement actifs dans le domaine de l’expérimentation d’alternatives urbaines qui nous a, bien entendu, particulièrement intéressée. Les « fissures » dans l’ordre urbain planifié et programmé ouvrent la voie à des pratiques d’autogestion, à un activisme riche, varié et dynamique, que les auteurs jugent capables de « redéfinir économiquement, matériellement et socialement ce qui pourrait être la ville ordinaire, populaire et juste au XXIe siècle ». Saint-Étienne comme anti-métropole et utopie concrète ? Nous aurions souhaité voir ces quelques pages plus développées, mais peut-être est-ce le sujet d’un autre livre.
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