On dit que l'histoire est écrite par les vainqueurs, mais il y a quelque chose que je ne comprends pas : pourquoi est-ce que nous sommes toujours fascinés par les méchants ? Ils ont fait des choses horribles, et pourtant nous parlons d'eux comme de chefs militaires brillants et charismatiques. Quand j'apprenais à lire et à écrire, ma troisième sœur, Nahra, me faisait recopier à l'infini des phrases en arabe. L'une d'elles disait : "Alexandre est un grand héros." Plus tard, j'ai découvert que c'était un garçon égoïste et gâté, et je me suis sentie trompée.