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Citation de austria5760


Au début du XIXe siècle, les Landes étaient un lieu de perdition. Un paysage uniformément et désespérément plat, aucun vallon ne venant rompre la monotonie du paysage. En général, le sol sablonneux absorbait aussitôt l’eau de pluie. Quand ce n’était pas le cas, des tourbières se formaient. Elles étaient peuplées de myriades de moustiques. Il s’en dégageait une odeur fétide de décomposition qui soulevait le cœur. Seuls les ajoncs pouvaient y pousser. Le vent du large y soufflait sans relâche, le vent d’autan, dont la croyance populaire prétendait qu'il rendait fou. Plat, le paysage était également monochrome. Le jaune blanchâtre, vérolé ponctuellement par le marron sombre flirtant avec le noir des paludes, y règnait sans partage. Dans cet univers caractérisé par l’absence de toute aspérité ou saillie, une anomalie de la nature retenait le regard. Une énorme verrue surgie inopinément, plus exactement une tumeur maligne, ne cessant irrésistiblement de former des métastases; la dune du Pilat, haute de 108 mètres. Elle phagocytait le territoire, se l'appropriant de dix à quinze mètres selon les années. Aussi insolite que cela pût paraître, la petite bourgade de la Teste-de-Buch, comptant 3614 âmes, se nichait pourtant dans son environnement immédiat.
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