Et bien qu'il soit de coutume chez les marins de laisser calmement atterrir l'oiseau de mer exténué sur le havre de paix que constitue l'embarcation fouettée par les vagues périlleuses, Tangvald se refuse de donner asile : pour lui, ces sacs à plume peuvent poser leurs derrières gras et flottants sur n'importe quelle crête liquide, que feraient-ils, demande-t-il, si je n'étais pas là ? Pourquoi venir m'emmerder, littéralement, en plein océan, et une nuit l'un d'eux jaillit au visage de Tangvald pendant que celui-ci réglait ses voiles sur le pont, faillit en être jeté par-dessus bord et dès lors se jura de couper si ce n'est leur tête, du moins leurs ailes.