Olivier Milza

À côté du très célèbre "Mallet et Isaac", traitant de l'histoire du monde depuis la préhistoire, ce deuxième volume d'une série qui en compte quatre, à propos de l'histoire mondiale du XXè siècle, traite la période de 1945 à 1973.



Illustré, coloré et richement commenté, il s'agit dun excellent outil à jour pour comprendre les enjeux de notre époque récente, mais passée et contemporaine.



je conseille vivement



Michel.



NB : Une nouvelle édition a été publiée en 2018


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..

Un livre essentiel qui reprend toute l'histoire du monde du début du 20ème siècle à nos jours avec précision et détail.

Une table des matières très détaillée qui permet d'aller directement à la période souhaitée, des schémas en couleur, des explications claires.

Un condensé de tous les livres d'histoire en un seul ouvrage.

De loin le meilleur livre d'histoire que j'ai eu l'occasion d'ouvrir.

Indispensable à qui veut renforcer sa culture et idéal pour la préparation de concours.

L'un des premiers livres que j'ai acheté lorsque je suis entré à l'Université. Il reste attaché à ces années d'étude, de fête et de lutte sociale.

Il s'agit pour moi du premier tome d'une trilogie sur le XXe siècle, même si depuis un autre découpage a été mis en place en tétralogie. Il prend cependant la suite du livre que les même auteurs ont écrit sur le XIXe siècle.

Comme dans le cas précédent, il s'agit d'une somme principalement construite autour de l'aspect politique de l'histoire. Malgré des manques sur certains pays, il s'agit d'un ouvrage toujours d'actualité.

Il ne faut cependant pas y chercher un travail poussé sur les jeux de pouvoir interne à l'Éthiopie du premier XXe siècle. Ça n'est pas son rôle.

Pour celui qui s'intéresse au XXe siècle,il s'agit d'un incontournable.

Quand on prépare Sciences-po, l'ENA ou les ENS, voilà la bible des connaissances historiques à maitriser. N'oublions pas, cependant, qu'il y a d'autres (bons) livres d'histoire...

Qu'écrire que je n'ai pas déjà écrit pour le 1er tome de la trilogie. Encore une fois, il s'agit d'une somme fondamentale que n'importe qui devrait lire pour avoir une vue d'ensemble de l'histoire du XXe siècle, et de notre siècle.

Pourtant, je pourrais dire que ce tome est moins captivant qu ses voisins. Il s'agit d'un goût personnel. Finalement, cette période de l'immédiat après guerre m'intéresse moins que le début XXe siècle où sa fin.

Pour autant, cette période est charnière pour comprendre la suite, mais quelle période n'est pas charnière ?

Dan tous les cas, cette lecture ne dispense pas de compulser les autres bouquins qui traitent de la période. L'histoire, comme d'autres disciplines, reposent sur différents paradigmes qui s'opposent et cette lecture est loin d'épuiser la question.

Critique de Augustin Trapenard pour le Magazine Littéraire



« C'était la guerre, ce qu'ils enduraient. Ils vivaient depuis trop longtemps dans la confusion. Personne n'en parlait. » Les chapitres sont courts, les dialogues nerveux et les phrases lapidaires dans ce bref roman de Richard Bausch qui s'intitule Paix mais décrit l'indicible de la guerre. Italie, hiver 1943. Quelque part dans les environs du mont Cassin. Les Allemands ont fini par battre en retraite, et une patrouille de soldats américains doit s'aventurer vers le nord pour s'en assurer. Ils se nomment Benny Joyner, Saul Asch ou Robert Marson, ces quidams dont on suit pas à pas l'ascension de la montagne et la descente aux enfers. Rongés par la culpabilité de crimes qu'on a commis pour eux, hantés par l'éventualité d'une malédiction, par la peur de l'autre et de l'autre en eux, ils avancent dans la pluie glaciale en témoins et martyrs des errances de l'histoire. Quand Richard Bausch explore l'aliénation du soldat et son improbable rédemption, on pense à Stephen Crane, à Erich Maria Remarque, à Hemingway. À la grande tradition du roman de guerre où le chaos s'infiltre dans le langage au point de lui faire perdre toute cohérence. « Il se sentait vide. Comme si toute part d'humanité l'avait quitté, s'était écoulée hors de lui. Il fit un pas et prononça son nom, puis le répéta. Ça sonnait creux. »

Avec cet art de la forme brève, nul ne s'étonnera des talents de nouvelliste de Richard Bausch, qui fait paraître en même temps que Paix un somptueux recueil d'histoires. « Comment dépeindre le monde en miniature », demande dès la préface celui qui fut notamment l'ami de Raymond Carver ? Il suffit d'un instant de crise, un de ces coups du sort qui met en lumière toute la fragilité de l'existence. Et chez ce moraliste, il n'y a pas vraiment de hasard. À trop croire en sa liberté, on tombe un jour sur une autostoppeuse aux faux airs de Calamity Jane (« L'homme qui a connu Belle Starr »). On se laisse prendre au jeu de la séduction malgré ses 80 balais (« Les sages en leur déclin »). Ou l'on comprend au beau milieu de sa nuit de noces qu'on a dit oui un peu trop vite (« Les liens du mariage »). Mieux vaut en rire qu'en pleurer. Ici, les situations cocasses et les pointes d'humour noir tournent solitude et désespoir en tendres leçons de vie. Et partout, dans le roman comme dans les nouvelles, cette grande empathie qui rachète l'humain (trop humain) quand on pensait l'avoir perdu.