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Critiques de Omar Barghouti (1)
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Boycott, désinvestissement, sanctions

Ne laissons s’éteindre la lumière de leurs yeux



Je signale pour commencer un désaccord sur l’emploi de certains mots « génocide », « holocauste en devenir », « lent génocide » ou « si ce n’est de génocide complet, d’acte de génocide ». La création de l’État d’Israël s’est faite en violation du Droit International. Cet État, ses gouvernements et son armée devraient être jugés pour Crimes de guerre et probablement pour Crimes contre l’humanité. Sa création est intimement liée à ce que l’on nomme aujourd’hui une « épuration ethnique » et repose entre autres sur une conception « raciste » de la citoyenneté. Cet État a violé à de multiples reprises le Droit international et les résolutions de l’ONU. Depuis l’occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem, le non respect du Droit international est une politique permanente.



Il ne sert donc à rien de parler de génocide contre les palestinien-ne-s, cela ne rend pas plus insupportables les politiques menées, les massacres réellement organisés et ce qu’il faut bien appeler l’apartheid envers les populations palestiniennes.



Bien sûr l’État d’Israël n’est pas que cela, il n’est pas le pire État au monde, comme le rappelle l’auteur. Ses dirigeants, sont donc en partie sensibles à l’opinion publique internationale.



L’appel au Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS), lancé en juillet 2005, définit « les trois droits fondamentaux des Palestiniens qui constituent les conditions minimales nécessaires d’une paix juste : fin de l’occupation militaire de Gaza et de la Cisjordanie (Jérusalem-est comprise) et des autres territoires arabes au Liban et en Syrie ; droits des réfugiés palestiniens (tel qu’ils sont garantis par l’ONU), en particulier droit au retour dans leur foyer et aux compensations ; fin de la discrimination raciale systématique à l’encontre des citoyens palestiniens d’Israël, qu’un nombre croissant d’observateurs décrit comme un ‘régime d’apartheid’. »



L’auteur va détailler le pourquoi et le comment du BDS, en répondant aux différents arguments contre cette mobilisation. A lire entre autres, la belle lettre à Nadine Gordimer « A bas l’apartheid en Afrique du Sud , vive l’apartheid en Israël ! ». Il me faut souligner la qualité des analyses autour du boycott universitaire pour « fournir un moyen de transcender les limites du discours public autorisé » suivant la formule de l’universitaire britannique d’origine israélienne Oren Ben-Dor citée par l’auteur. J’attire aussi l’attention sur la construction du tramway (« Faire dérailler l’injustice ») à Jérusalem « Il s’agit de rendre irréversible la ‘judaïsation’ de Jérusalem » compte tenu de la place d’entreprises françaises (Veolia et Alstom)



Les impacts de la campagne se font sentir dans certains pays, mais encore peu de choses en France, en absence de relais par les organisations syndicales ou politiques qui se réclament de l’émancipation. Pourtant, malgré les manœuvres dilatoires de certains, la justice a réaffirmé à plusieurs reprises le droit à appeler au Boycott.



Lors de la campagne sur le Boycott de l’Afrique du Sud les mêmes arguments, les mêmes contrevérités ont été déversés. Contre la négation des constructions intolérables, il ne faut plus tolérer et relayer et participer à cette campagne démocratique. « Ce qui aurait pu apparaître au début comme une tentative désespérée de nager à contre courant est en train de devenir un souffle puissant qui pourrait bien inverser le sens du courant lui-même. »
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