AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Nemorino


Oskar Kokoschka
« Mais je pensai désormais avec une grande inquiétude à l’arrivée de la poupée pour laquelle j’avais aussi acheté de la lingerie parisienne et des robes, afin de mettre enfin de l’ordre dans l’affaire Alma Mahler, afin de ne pas être une nouvelle fois victime de la boîte de Pandore qui m’avait déjà fait subir tant de souffrances. » (Oskar Kokoschka dans « Ma vie »)


« Je voulus mettre fin à l’existence de ma compagne sur laquelle couraient tant d’histoires étranges à Dresde lors d’une grande fête […]. J’avais commandé un orchestre de chambre à l’Opéra ; les musiciens, en vêtements de cérémonie, jouaient dans le bassin de la fontaine baroque du jardin, les fossés pleins d’eau rafraîchissaient le soir brûlant. […] La police sonna à la porte très tôt le lendemain matin […] : on leur avait dit qu’il y avait un cadavre dans le jardin […] et nous descendîmes, toujours en robe de chambre, dans le jardin où était étendue la poupée, comme inondée de sang, la tête arrachée. […] Le service de nettoyage enleva dans le matin gris le rêve du retour d’Eurydice. La poupée était une effigie qu’aucun Pygmalion n’avait éveillée à la vie. Je pouvais vraiment tout me permettre à Dresde à cette époque. » (Lettre d’Oskar Kokoschka à Hermine Moos)

*Les deux extraits sont tirés de l'article de Bernadette Reinhold "La poupée de Kokoschka. Femme factice. Fétiche artistique. Projet d'art" (de l'ouvrage "Oskar Kokoschka : un fauve à Vienne", musée d'Art moderne de Paris).
Commenter  J’apprécie          290





Ont apprécié cette citation (29)voir plus




{* *}