Simon est un jeune trader français installé à Londres. A travers les événements de sa semaine, il montre les travers de la finance : spéculations sur les marchés, banquiers sans scrupule, à cotés sulfureux... Il nous parle de son métier parfois « amoral », de ses collègues tous particuliers, de ses histoires d'amour et de ses interrogations sur le bien-fondé de son travail.
Cette description précise de la semaine ordinaire d'un banquier permet au lecteur de bien saisir l'ambiance qui règne dans le monde de la finance. Le narrateur interpelle souvent le lecteur directement et avec humour, ce qui permet une certaine connivence. Pascal Guillet réussit plutôt bien son premier roman avec cette satire de La City.
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Commençons par ce qui fâche : le style n'est pas terrible, l'écriture un peu relâchée, et certaines phrases flirtent dangereusement avec l'incorrection syntaxique ; on peut même s'étonner que l'éditeur n'ait pas demandé à l'auteur d'apporter à son texte quelques corrections.
Cependant, ce premier roman ne manque pas d'intérêt. La structure est habile ; une semaine dans la vie d'un trader français à Londres, un chapitre par jour, tous les fils narratifs mis en place le lundi sont dénoués le vendredi, quand commence le week-end ; on peut à cet instant imaginer le lundi suivant presque à la minute près.
Le récit n'est certes pas dépourvu de clichés : les filles que rencontre Simon sont des mannequins blonds sexy avec jean serré et vernis rouge aux pieds, ses collègues sont avides et prêts à tout (alors que lui seul est lucide et critique sur le milieu de la finance...), l'art contemporain, c'est vide de sens et les restaus très chers, c'est un peu superficiel. Je caricature à peine. Mais l'ensemble témoigne d'un humour certain (je conseille notamment la scène de la visite à la Tate Gallery, très drôle) et d'une vraie capacité à raconter une histoire et créer une atmosphère.
Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, mais c'est un premier roman honorable qui donne envie de suivre ce jeune auteur (en espérant qu'il travaillera sa maîtrise de la langue). Une remarque cependant : Pascal Guillet est lui-même trader et au vu des désillusions étalées dans "Branta Bernicla", on se prend à craindre pour lui qu'il ne soit pas très heureux.
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Ce livre se veut une satire du milieu trader de Londres.C'est parfois drôle mais rarement génial.La construction et l'écriture du roman restent très faibles.
Le récit, plus proche de Voici que du Monde, vous aidera toutefois à découvrir l'absurdité de la vie de cette faune londonienne très particulière.
Une belle trouvaille tout de même pour le titre "Branta Bernicla" ( espèce particulière d'oie sauvage) qui n'est rien d'autre que le nom donné par la société Shell à un gisement de pétrole...
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