Au terme de notre étude, on ne peut être que plongé dans un certain désarroi face à la réalité et en tenant compte des prospectives. On oscille alors entre deux sentiments contraires. D'un côté, la fatalité peut nous saisir, devant les limites de la nature humaine, le manque de raison et l'ineffable appétit de consumérisme et de domination qui détruit tant d'espaces naturels, pourtant essentiels à notre bien-être mental et physique. De l'autre, un sentiment d'espérance nous étreint en constatant les prises de conscience qui s'élargissent, loin des dénis et des obscurantismes.
Les êtres humains ont, malgré tout, tenu à développer toujours et encore des espaces urbains extensifs, en jouant conjointement la carte de la croissance démographique, pour des raisons dogmatiques colportées par les approches monothéistes : la procréation vue comme une finalité existentielle de l'homme. L'être humain doit se perpétuer, c'est impératif ! Et nos sociétés consuméristes, dans l'absolu, misent sur la croissance démographique pour toujours assurer un turn-over d'actifs et de consommateurs.
La polémologie démontre que les conflits éclatent entre les hommes lorsque leur milieu de vie est devenu insuffisant et que les capacités d'accueil ne sont plus adaptées à la hausse démographique.
Ces fonds de matières premières ont effectivement détruit la fonction traditionnelle de "découverte des prix" pour les échanges à terme du blé sur les places de Chicago, de Kansas City et de Minneapolis, et ont fait de ces marchés des machines à générer des profits pour les banques et les fonds d'investissement, tout en orientant à la hausse le prix de notre pain quotidien.
Dans une tribune parue dans le quotidien "Le Monde" en 2018, François Dauphin, expert des questions énergétiques, prédit que "face à l'urgence climatique, les réactions des gouvernements et des populations seront d'autant plus violentes qu'elles surviendront trop tard".
La place de l'eau dans notre monde, au cœur de la vie organique, animal et végétale, est donc capital autant que fragile.
Il n'empêche que l'eau est massivement attaquée, altérée face aux dérives mercantiles et industrielles qui se traduisent par des destructions d'écosystèmes et la pollution des eaux. Certains milieux économiques et politiques désacralisent l'eau pour la réduire au statut de matière première rentable, sans que sa qualité originelle soit préservée.
Avec les maladies liées à l'eau et les difficultés financières supplémentaires qu'elles impliquent, les chances qu'ont les familles pauvres de donner une éducation à leurs enfants se réduisent. La génération suivante se trouve ainsi privée de la possibilité d'améliorer ses propres conditions de vie et de briser le cycle de la pauvreté et de la misère dans lequel elle se trouve enfermée.