Dans différents centres d’hébergement, j’avais donc passé du temps avec des femmes en déroute. On pourrait dire qu’elles avaient été brutalisées, mais le mot serait faible quand on a vu tout cela de près. Détruites, écrasées, déchirées, martelées, ruinées, effacées, volatilisées. Il ne restait parfois qu’un petit être humain tenant à peine debout, les yeux exorbités sur sa vie dont il n’y a rien à espérer.