Nous les hommes, en tant que groupe social et quelle que soit notre attitude individuelle, nous percevons bien ce rapport de force au quotidien. Et lorsque nous le critiquons, nous en jouissons également, même malgré nous. Mais, faut-il le reconnaître, le plus souvent de façon assumée. Notre domination sur le monde est telle que nous ne pouvons que perdre des privilèges. Notre sentiment de risque est permanent. Nous pensons vivre à toute époque une « crise de la masculinité » qui n’est en fait que notre angoisse de laisser échapper une parcelle de notre pouvoir.