Thème de Genèse
Voici que l'homme s'est penché sur sa Genèse.
La terre était toujours entre ses bornes, triste,
La chair dormante et les ravins de chair endormis.
Les abimes du fond de la chair semblaient vides,
A l'orient montait l'étrange jour de nuit :
L'homme était à genoux au rebord de lui-même.
Au-dessous s'étendaient ces couches nébulaires
Que les brises du ciel n'ont jamais caressées...
S'il était seulement un silence à parfaire,
La patience au cœur des morts à dépasser,
Il aurait accompli l'ineffable poème.
((extrait de "Thème de Genèse" / "Prélude) - p. 131