AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Patrick Brisebois (2)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Chant pour enfants morts

Avec une telle quatrième de couverture, je m'attendais à un roman complètement déjanté. Au final, l'adjectif est même trop léger pour décrire ce livre. Au début, on peut rire en découvrant le personnage d'Isidore, qui est passé maître de l'auto dérision. Il est désœuvré, sans illusion sur la vie. Le lecteur découvre comment il fout sa vie en l'air, sur fond d'ambiance no future éthylique. Mais rapidement cela disparaît pour laisser place à un univers sordide. La suite du livre nous fait découvrir ses parents, son enfance. On découvre une mère pas très stable psychologiquement et un drame familiale qui pourrait expliquer le naufrage d'une famille vaguement équilibrée au départ, un enfant mort né, la jumelle d'Isidore. Mais parfois, on doute, est-ce la réalité qui est décrite ? ou un rêve éveillé ? on ne sait pas. J'en suis venue à me demander, si j'avais affaire à un récit fantastique avec de vraies monstres, ou uniquement à des représentations fantasmagoriques des démons intérieurs des personnages. Est-ce réel ou pas? On ne le saura jamais, l'auteur ne nous donne pas de réponse. J'ai donc terminé ma lecture, désemparée.



Il faut dire que l'écriture est très particulière et sert parfaitement cette histoire folle. Le début est facilement lisible, mais la deuxième moitié est plus cacophonique. Suivant les chapitres, l'écriture change. On passe d'un récit linéaire, à des textes hallucinés, dont la trame est hachée. Cela m'a rappelé une lecture de William Burroughs, où l'histoire se devine dans un semi-chaos narratif.



Isidore, sacré personnage ! Cela prend du temps, de remettre bout à bout les petits morceaux de son histoire. Une fois ce travail fait, le lecteur comprend l'état de mal-être dans lequel il vit et pourquoi il s'autodétruit. Mais au départ, on ne peut que constater que c'est un raté, un brin nuisible pour les femmes. Il faut dire que ses parents ne sont pas mal non plus, notamment sa mère. Est-elle complètement folle ? Difficile à savoir. Et son père, absent, n'aide pas. Vous l'aurez compris Patrick Brisebois nous dépeint des personnages hauts en couleur.



Pour conclure, si le titre rappel le poème de Friedrich Rückert "Chants pour des enfants morts", je ne pense pas que c'est un hasard. Patrick Brisebois a écrit un livre très sombre, poétique et triste. Le texte est porté par l'écriture, aussi déjantée que ce qui arrive aux personnages, au point, parfois, d'en perdre le lecteur. Une lecture étrange qui laisse des marques.
Lien : http://booksandme.canalblog...
Commenter  J’apprécie          30
Trépanés

Dans une langue riche et poétique, Brisebois écrit avec économie tous les excès de l'homme qui porte la mort en son sein.
Lien : http://www.cyberpresse.ca/ar..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Patrick Brisebois (15)Voir plus


{* *}