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Citation de Medulla


"Nos mères nous ont appris que seuls les piètres guerriers capturés étaient rasés par leur ennemi. Chez nous, les cheveux ras étaient portés par les endeuillés et par les lâches ! Je pleurais en secouant la tête jusqu'à ce que je sente la lame froide des ciseaux contre mon cou qui coupent mes grosses nattes. C'est alors que je perdis l'esprit. Depuis le jour où j'avais été enlevé à ma mère, j'avais supporté de grandes indignités. On m'avait dévisagé, bousculé dans tous les sens comme une poupée de chiffon. Et maintenant, mes longs cheveux étaient coupés comme ceux d'un lâche! Dans mon angoisse, je pleurais ma mère, mais personne ne vient me réconforter. Je ne rencontrai aucune âme pour vibrer à l'unisson, comme je le faisais avec ma mère paisiblement. Dorénavant je n'étais plus qu'un petit animal dans le grand troupeau conduit par un berger. [...] En établissant ces écoles pour nous éduquer, les Blancs se sont vantés de leur charité envers les Indiens d'Amérique du Nord. Mais peu se sont demandé ce qui se cachait derrière cette prétendue civilisation qu'on nous offrait, la vie véritable ou la mort durable?".

témoignage de Zitkala-Sa, enfant sioux, (1876-1938) sur son premier jour dans une école de Blancs.
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