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Critiques de Patrick Godard (38)
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Civilisations disparues

Voici une anthologie qui nous emmène loin, très loin, auprès de peuples anciens et de légendes parfois oubliées. Chacun des douze auteurs s'est penché sur une civilisation plus ou moins connue pour proposer des nouvelles placées sous le signe du fantastique et de l'angoisse. Dans ce recueil plus accessible que certaines autres publications des Luciférines, qui fait également la part belle à l'horreur, on prend plaisir à recroiser des peuples que l'on connaît, ou croit connaître ou que l'on découvre même totalement. Les nouvelles prennent soit place directement dans l'époque de la civilisation ou à notre époque ; et le fantastique s'y invite souvent de manière brutale. Je n'en dirais pas plus sur les civilisations rencontrées car la surprise fait partie du charme de l'anthologie à mes yeux. Petite particularité également : un texte explicatif accompagne chaque nouvelle pour prolonger le plaisir de la découverte, les inspirations des auteurs...

Gros coup de coeur pour la nouvelle de Jeanne Selène, à la fin particulièrement glaçante, et celle de Florent Naud qui faire surgir le fantastique d'une manière originale ! de même pour celles de Pierre Brulhet et Aaron Judas, l'une nous emmène dans des contrées peu explorées dans la littérature fantastique et l'autre sait rendre captivante une héroïne mystique et mystérieuse. Les autres nouvelles n'en demeurent pas moins tout à fait plaisantes à la lecture ; les auteurs participant à cette anthologie n'ont plus à prouver l'efficacité de leur plume !

Bref, un chouette voyage que je recommande aux amateurs de fantastique et à ceux qui souhaitent s'y mettre en douceur.
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Civilisations disparues

Partons à la conquête des civilisations disparues. Certaines résonnent dans notre esprit comme les Vikings ou les Incas, d’autres sont inconnues. Un récit riche en découverte et en redécouverte de ces peuples oubliés.



J’ai de nombreuses choses à dire sur cette lecture. Tout d’abord, je trouve le concept d’amener sur un plateau les civilisations disparues très intéressant. En effet, nombreux d’entre nous ont oublié les Byzantins et autres communautés éteintes. L’idée de base est excellente et cela forge des connaissances inattendues au lecteur. Sous forme de nouvelles, les auteurs parlent de peuples différents et variés.



Dans l’ensemble, les nouvelles étaient toutes intéressantes, bien que dans mon cœur, certaines sont sorties du lot. Je pense notamment à Barbara Cordier que j’ai trouvé ingénieuse et dont la plume m’a, une fois de plus de plus, envoûté. Pierre Brulhet avec un sujet absolument magique que j’ai dévoré et à Jeanne Sélène pour sa nouvelle enrichissante en connaissances. Quelques autres m’ont moins plus, notamment au niveau rythmique, certaines contenaient quelques longueurs et un manque d’action.



La nouvelle est poursuivie par quelques pages d’histoire où nous apprenons les rituels et caractéristiques des peuples étudiés. Ces parties historiques sont de vrais atouts à cet ouvrage, courtes avec l’essentiel et très intéressantes. Elles complètent les nouvelles « fictives » et permettent de se projeter mieux au sein des civilisations. Des recherches ont été effectué et le contenu est de qualité.



Je suis ravie de cette lecture. J’ai retrouvé des peuples que j’avais oublié et fait connaissance avec certains que je ne connaissais pas. J’ai appris de chacune des civilisations et enrichie mes connaissances avec cet ouvrage. Les passionnés d’Histoire y trouveront leur compte et les autres également.
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Civilisations disparues

Les courtes nouvelles de cette anthologie sont vraiment de qualité inégale, certaines sont intéressantes (sans toutefois atteindre des niveaux extraordinaires), d'autres sont très faibles (l'une pourrait être l'écriture d'une rédaction de collège, tant l'écriture en est pauvre).

L'idée des civilisations disparues m'avait attiré, mais vraiment, cela méritait bien mieux !
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Creepy Christmas

Ah les périodes de fête, la fin d’année, Noël et les lumières clignotantes, les gueuletons excessifs, le gros bonhomme jovial aux joues rosies et à la barbe blanche, les sourires des enfants face aux paquets cadeaux joliment confectionnés, l’hiver et son manteau blanc… Oublié tout ça ! Cette anthologie reprend bien toutes ces bases qui font de Noël ce qu’il est, mais sont bien vite détournées pour sombrer dans l’horreur absolue, les frissons sont garantis pour de pauvres âmes sensibles comme la mienne !



J’ai volontairement choisi de ne pas chroniquer nouvelles par nouvelles car elles méritent toutes d’être lues et apportent chacunes un bon quota d’éléments horrifiques.



Creepy christmas, c’est donc une anthologie regroupant treize nouvelles horrifiques sur le thème de Noël et écrites par treize auteurs au style résolument très différent ! Si dans certaines nouvelles, la date du 25 décembre et l’ambiance hivernale si oppressante puisse t-elle être, sont les seuls éléments se rapprochant de la thématique, dans la majorité des cas, le père noël, les lutins et les cadeaux en prennent pour leur grade et véhiculent une image très éloignée de la vérité et digne d’un roman de Stephen King.



Alors qu’est que vous y trouverez dans cette anthologie ? Un peu de tout, du sang bien évidemment, mais pas que ! Un jeune homme malmené qui décide de prendre les armes sous une influence démoniaque, un festin familial qui vous refroidira, un parc d’attraction sur le thème de Noël qui réveillera vos peurs passées, un être difforme possédé et obsédé par l’hiver, un cauchemar d’enfant devenu réalité ?, des SDF fêtant Noël avant d’avoir une visite étrange, une chasse annuelle, cette année exceptionnel ! qui vous embarrassera, un voleur dans un hameau isolé, un trafiquant de drogue armé et coincé au fond de la Creuse avec des êtres cannibales, un noël familiale qui tourne au carnage et aux expériences horribles, les portes de l’univers savamment gardées par un horloger hors norme où des êtres éclectiques viennent pimenter l’ambiance, une mère et sa fille fêtant noël en toute quiétude et innocence… Il y a aussi des membres découpés, des sourires carnassiers, de la violence, des morts et encore des morts ! Regardez la couverture, elle est très parlante et révèle une bonne part du contenu. Si vous n’aimez pas le sanglant et le glauque, si vous attendez du suspense haletant, de la psychologie malmenée, alors passez votre chemin, ici les histoires sont de vraies histoire d’horreur, celle qui dégouline d’hémoglobine, celle qui vous retourne parfois l’estomac, celle qui tue à tout va, n’attendez pas forcément de happy end, il y en a parfois d’une certaine façon, mais ce n’est pas l’objet de cette anthologie, au contraire. Les fins sont troublantes, parfois pleines de sous-entendus, parfois laissées à votre imagination et limite parfois pleine de philosophie… toujours macabre !



Si on doit jeter un regard critique sur l’ouvrage, on peut dire qu’il est réussit, toutes les nouvelles ne se valent pas, mais il s’agit d’une question de goût ! Elles ont toutefois réussi leur but : être horrible et flippante ! Personnellement, ma préférence va à « Mely Klismas » probablement la plus horrible des histoires même si la fin m’a laissée sur ma faim justement ! Elle est longue, commence un peu bizarrement mais rapidement sombre dans la pire des horreurs, c’est malsain, glauque et écœurant et pourtant très prenant ! Et puis il y a « Menus de Noël pour petites filles mortes », même si cette nouvelle manque un peu de détails pour étoffer le récit, l’ambiance complètement décalée, cynique et pleine d’humour noir régaleront les amateurs d’êtres fantastiques, gothiques mêlant des univers sombres et intemporels. Pour le reste, chaque lecture apporte son lot d’histoire atypique et franchement on se demande mais où vont – ils chercher tout ça ? Les auteurs de ce style ne sera t-il pas un brin psychopathe ?! Tant qu’il couche sur le papier, leur plus vil fantasme, tout va bien !



En bref, une anthologie très réussie qui se lit avec plus de plaisir en cette période habituellement si douce, familiale et réconfortante. Une trouée machiavélique et sanguinolente dans un univers si habituellement édulcorée. Une belle surprise !
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Creepy Christmas

Cette anthologie se compose de 13 nouvelles :

–Un cadeau démoniaque de Ruwan Aerts : Johan, victime de harcèlement scolaire depuis son entrée au collège, bascule et ramène une arme en classe. Après avoir perpétré un massacre au sein de son établissement, il s’enfuit dans son quartier et rencontre Hank, un SDF Père Noël accompagné de son chat noir qui lui propose de réaliser ses rêves.

Ce qui est dommage avec cette nouvelle, c’est qu’elle est tellement courte que le personnage de Johan n’est pas assez détaillé, du coup, on apprend qu’il est martyrisé par les autres depuis 4 ans, mais on a surtout droit à des faits, ce n’est pas suffisant pour s’attacher à lui ni même avoir une quelconque sympathie pour sa situation et finalement, à la fin, j’ai surtout fini par me dire que c’était juste un idiot, il passe un marché de dupe après quelques faibles hésitations… Mais il est difficile d’en dire plus sans spoiler. Bref, la fin était un peu courue mais c’est amené progressivement et c’est agréable de se laisser mener jusqu’à cette conclusion inéluctable.



–Festin de Noël de François Cédelle : on découvre un homme qui se régale d’un festin de Noël. On apprend au fil de ses pensées qu’il est père de famille, qu’il a du mal à joindre les deux bouts et que ses deux enfants et lui ont souvent faim. Mais pour Noël, ils ont progressivement amassé de petites douceurs pour préparer un Noël digne de ce nom. Il ne manque que la viande, d’un genre particulier, mais ils posent des pièges pour capturer leur proie et peuvent, le 25, se régaler…

Une nouvelle très courte. Je redoutais une description du festin un peu lourde qui aurait pu donner la nausée mais pas du tout. On se demande ou les souvenirs du père vont nous mener, on redoute rapidement de découvrir le type de viande qu’ils mangent : j’ai été surprise en le lisant… Par contre, la dernière phrase m’a laissée perplexe genre « hein ? quoi ? pourquoi ? » Je n’aime pas trop ce genre de fin ouverte.



–Xmas Park de Kate Dau : un groupe de 4 copains s’organisent une virée « Urbex » pour le réveillon de Noël et se rendent dans un parc d’attraction abandonné. Ils se séparent en deux couples : l’un explore le train fantôme dont l’entrée représente la bouche d’un clown portant un bonnet de père Noël et le second va s’amuser sur la grande roue… Mais leur soirée ne va pas se passer comme ils l’espèrent.

Une histoire sympathique, rondement menée. Des références notamment à Ça de Stephen King que j’ai beaucoup appréciées – qui ayant vu ce film ne ressent pas une légère angoisse en voyant un clown… alors entrer dans sa gueule pour visiter un train fantôme… Gloups, non merci.



–Walter aime la neige ! de Patrick Godard : Walter Ferville vit reclus dans sa grande demeure en raison de son apparence. Il adore l’hiver, le froid et surtout la neige avec qui il partage un bout de son histoire. Mais il n’est pas le seul à aimer cette saison, c’est aussi le cas du terrible Ours.

J’ai adoré cette nouvelle et je pense que le style d’écriture de l’auteur y est pour beaucoup : très imagé le plus souvent, ça rend le texte très beau, du coup ça minimise un peu l’horreur du récit mais tant pis, la forme était aussi importante que le fond sur ce coup-là.



–Renaissance de Maritza Jaillet : une fillette raconte le cauchemar dans lequel ses parents sont tués, faisant doucement pour ne réveiller personne de peur de se faire gronder, jusqu’à ce qu’elle se découvre meurtrière en rêve. Une fois son récit terminé, il est l’heure de descendre ouvrir les cadeaux de Noël.

Bon, pour celui-ci, je ne savais pas trop quoi en penser, je me suis demandée jusqu’à la fin si cette nouvelle avait bien sa place dans cette anthologie spéciale Noël… Mais ça, on ne le sait que lorsque la petite Rachel nous place son récit au 25 décembre.



–La visite de Sylvain Lamur : 5 SDF se réunissent lors du réveillon de Noël afin de partager un repas : un muet, un infirme, un barbu, un arabe et un vieux . Chacun partage un de ses souvenirs de Noël. L’un d’eux raconte alors la légende de Bonhomme John qui écoute tous les souhaits et choisit le soir de Noël d’en réaliser… mais il faut toujours se méfier de ce que l’on souhaite.

Je n’étais pas certaine d’aimer le début, mais la suite m’a vraiment plu : dès que Bonhomme John leur offre à chacun une petite boîte accompagnée d’un mot qui résume leurs vœux… J’ai trouvé ça intéressant.



–Le grand cru de Péléane Léana : L’histoire se divise en 5 chapitres ainsi qu’un prologue et un épilogue. Un chapitre sur deux est narré par un dévoreur de Père Noël et le suivant est raconté du côté des apprentis Père Noël qui craignent d’être choisis.

Une nouvelle très courte avec quelques fautes de frappe -d’autant plus visibles que c’est court. Mais ça ne m’a pas bloquée outre mesure, je l’ai trouvée légère et amusante ce qui contraste avec le thème un peu tragique. Ce texte m’a fait sourire et j’ai justement aimé qu’il soit moins grave que les autres.



–Santa vs Ded Moroz : Un conte de Noël de Loïc Lendemaine : Le titre en dit long. Quand le père Noël affronte Ded Moroz, son avatar laïcisé lors du communisme en URSS.

C’était assez drôle, cette nouvelle m’a fait sourire, même si elle m’a assez fait penser au comics Lobo contre le Père Noël, c’en était pas mal proche mais tout aussi fun.



–Le banquet de Yule de Fréderic Livyns : Cette fois, nous avons droit au folklore scandinave avec le Julénisse. Kriss, cambrioleur de métier, est engagé par un homme, Jules, afin de voler les habitants d’une bourgade scandinave. La nuit du solstice d’hiver, Les villageois se regroupent dans une église et y festoyent jusqu’au petit jour, laissant leurs maisons ouvertes pour que le lutin Julénisse puisse prendre sa part de nourriture. Seulement, Kriss a les yeux plus gros que le ventre…

Une nouvelle sympathique qui change un peu du traditionnel Père Noël. Une fin prévisible mais cohérente avec l’histoire.



–Mely Klismas d’Emmanuel Pixton : Steve, dealer des cités, a perdu de la marchandise en voulant doubler son patron. Ce dernier lui laisse donc une semaine pour lui ramener l’argent ou la coke. En se rendant chez ses revendeurs, Steve se retrouve coincé dans une tempête de neige qui provoque des embouteillages. Ne voulant pas perdre de temps, il prend un raccourci mais il a un accident. Lorsqu’il se réveille, il est attaché dans une cave, et les habitants sont bien décidés à en faire leur repas de Noël mais le jeune homme est prêt à se battre pour sa survie.

Une nouvelle plus longue que les autres mais du coup, le personnage principal est travaillé au fil des pages et si je n’étais pas certaine de l’apprécier au début en raison de son penchant pour l’argent facile, j’ai fini par m’y attacher dans les dernières pages en apprenant son passé, ses motivations et surtout ses projets…



–Christmas Pudding de Marielle Ranzini Marquet : Une petite famille loue un chalet pour les fêtes de Noël, seulement les lieux sont hantés par des zombies-fantômes qui ne leur veulent que du mal.

Si on exclut le côté zombies qui n’en sont pas vraiment et qui se rapprochent davantage des fantômes aux mauvaises intentions, ça passe relativement bien. On découvre le passé de ces horribles apparitions, il ne manque qu’une raison aux actes du docteur pour que l’histoire soit complète. Ça s’est laissé lire.



–Menu de Noël pour petites filles mortes de Dean Venetza : Le narrateur s’évertue à défaire les fils entremêlés du temps et des univers lorsque rapplique une fillette effrontée et sans gêne, Zia, accompagnée de ses copines zombies. Elle cherche la porte menant au Père Noël parce qu’il n’a jamais offert de cadeaux à ses amies mortes et elle aimerait lui en toucher deux mots. Le narrateur lui indique la porte mais Santa n’est pas du tout ce que la croyance populaire en a fait. Ça barde !

Comment dire ! C’est un grand n’importe quoi ! J’ai adoré cette nouvelle, c’est un bordel pas possible mais elle est super drôle, super glauque. J’ai aimé l’ambiance autant que les différentes confrontations qui en parsèment le récit. Un grande réussite pour cette histoire !



La bonne étoile de Béatrice Ruffié Lacas : Une mère célibataire regarde sa fille ouvrir ses cadeaux. La fillette lui signale qu’elle n’a pas été sage, c’est la raison pour laquelle elle n’a rien sous le sapin. En effet, la maman a été très vilaine et repense à ses six derniers mois.

Une nouvelle courte et surprenante, surtout par rapport aux autres. Rien n’est dit, tout est sous-entendu et ça rendrait presque cette histoire finale heureuse… presque.



Bref, une anthologie que j’ai adoré découvrir. J’ai passé un excellent moment. C’était rapide, le plus souvent glauque : ça m’a fait du bien dans cette période de fête et de joie intense… ça replace les choses. Une bonne surprise.
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Creepy Christmas

Je n'ai pas l'habitude de lire des histoires aussi macabres ! Mais quelle belle idée d'avoir tenté. Ici nous retrouvons treize histoires autour de Noël et nous entrons dans l'esprit morbide de chaque auteur pour en retirer... des choses pas très catholiques...





* Un cadeau démoniaque de Ruwan Aerts

Une excellente entrée en matière. Cette nouvelle m'a d'emblée fait penser à Hate List que j'ai lu cette année. Yohan, ado persécuté, décide de se venger de ses camarades et des professeurs. Mais une étrange voix se met à l'inciter dans ses choix... Cruel et vision plutôt horrible du monde proposé ici...



* Festin de Noël de François Cédelle

L'histoire était si inattendue que j'ai dû la lire deux fois et me rendre compte que j'avais mal compris la première fois. Du coup, la diablerie prend tout son sens. Un père et ses enfants peinent à trouver de quoi manger en ces temps... Jusqu'au festin. C'est bien trouvé, et bien écrit. Je ne pense pas avoir été la seule à l'avoir lu deux fois. Et généralement c'est bon signe.



* Xmas Park de Kate Dau

Cette nouvelle fait son effet, surtout pour les "fans" de clowns. Je n'ai pas eu peur car cela n'a pas de répercussion sur moi, mais je salue les descriptions et l'ambiance très bien amenée. On voit 2 couples évoluer dans un parc d'attractions désaffecté, leur idée pour fêter Noël. Sanglant et bien écrit. Bon petit final.



* Walter aime la neige ! de Patrick Godard

J'ai adoré cette histoire, c'est bien l'une de mes préférées ici. La plume de Patrick est douce et ciselée à la fois. On approche la douceur avec Walter et on sent la gnaque d'Ours. Du début à la fin, j'ai plongé dans ce petit bout de vie de Walter, ce personnage d'une tristesse...



* Renaissance de Maritza Jaillet

Cette nouvelle m'a fait froid dans le dos. C'est personnel car je faisais des rêves de ce style, en tout cas pour ce qui est de l'idée de départ... Le final, c'est autre chose ! Triste et sanglante histoire, la petite Rachel se retrouve face à quelque chose de démentiel. Très réussi.



* La visite de Sylvain Lamur

J'ai beaucoup aimé cette histoire. Elle est très étoffée, montre par quels sentiments passent les hommes, et le tout est écrit d'une façon accessible, fluide.

Quelques Sans Domicile Fixe se rassemblent pour la veillée de Noël et décident de se raconter des histoires... jusqu'à l'arrivée de Bonhomme John. Une des nouvelles les moins gore du recueil, mais c'est sûrement ce qui m'a plu. Tout dans la finesse.



* Le grand cru de Péléane Léana

J'ai dû relire cette nouvelle plusieurs fois car j'ai eu l'impression de ne pas tout comprendre ou de passer à côté de certaines choses, certains indices me permettant de comprendre l'histoire entière. Du coup, cela doit être avec cette nouvelle que j'ai eu le plus de mal à me transposer dans l'histoire. Elle est toutefois très travaillée, et je sais que je ne serai pas la seule à repartir en arrière, en avant à plusieurs reprises. L'auteure a bien réussi son coup ! L'histoire est tordue, très drôle, et bien saignante. Bel exercice ici ! Texte très réussi. Même s'il ne fait pas partie de mes préférés, je tire mon chapeau à Péléane.

Quant à une phrase pour résumer, ici je ne le ferai pas, je préfère ne rien révéler du tout pour que la surprise soit totale. Cela fera plus grand effet.



* Santa vs Ded Moroz : un conte de Noël de Loïc Lendemaine

J'ai beaucoup aimé la dérision de cette histoire, tout comme la fin. Ici on assiste à une lutte sans merci entre le père Noël et le père bienfaiteur russe. Il y a une belle imagination et cela m'a donné envie de connaître l'histoire de Ded Moroz. Merci à Loïc !



* Le banquet de Yule de Frédéric Livyns

Récit très efficace, sans fioriture. Un homme doit ramener les effets qu'il a cambriolés dans un village à un certain Jules, mais sa raison est malmenée par sa cupidité. C'est bien écrit. J'ai beaucoup aimé.



* Mely Klismas d'Emmanuel Delporte

J'ai trouvé ce récit jubilatoire. Et pourtant, le début ne me convainquait pas, surtout à cause du langage employé. Mais je savais très bien que ça se devait d'être comme cela, au vu du personnage principal. Passée outre ce détail, le fait que le texte dure plus de 30 pages est un pur régal car on a le temps de s'imprégner de tout. On assiste au récit dément d'un homme ayant enfreint des règles embringué dans une histoire incroyable où il devra faire son possible pour survivre. Gros gros coup de cœur. Et pourtant, c'est cruel de détails gore. Pas forcément facile à "avaler" quand on n'a pas l'habitude !



* Christmas Pudding de Marielle Ranzini Marquet

Le ton donné par le narrateur m'a un peu dérangée ici. Cela montre un côté détaché et un peu sarcastique, et j'ai eu du mal à apprécier. Hormis ceci, l'histoire est excellente et sanglante à souhait ! J'ai totalement adhéré à l'environnement que j'ai projeté dans le manoir de la série Charmed sans le vouloir. La cave y était parfaite ! Encore un récit cruel, sanglant et jouissif.



* Menu de Noël pour petites filles mortes de Dean Venetza

Encore une nouvelle pleine d'imagination. Notre narrateur, un horloger, gère les portes du Temps. Une petite Zia s'amuse à les passer, pour un jour chercher à punir le père Noël, car c'est un homme mauvais, et veut venger deux petites filles zombies de sa cruauté. J'ai trouvé les idées excellentes. Une autre histoire que j'ai beaucoup aimée.



* La bonne étoile de Béatrice Ruffié Lacas

La dernière nouvelle du recueil ne manque pas de cruauté ! Une maman a cherché un homme bien pour... elle ? sa fille ? autre chose ? L'histoire nous est dévoilée alors qu'elle et sa fille installent et décorent le sapin de Noël. Ici, il n'y a rien de sanglant, c'est un peu à part du recueil tout de même, mais le fond reste le même : la mort, le sang, la manipulation.



En résumé, j'ai passé d'excellentes heures grâce à tous ces petits bouts d'horreur. Certaines nouvelles se sont détachées des autres, mais cela est au goût de chacun. J'ai été ravie de voir la qualité des textes, même si l'on retrouve beaucoup de fautes de français. La maison d'édition n'ayant pas de correcteur attitré, il n'est pas évident pour les auteurs de réussir un sans-faute. Alors l'indulgence et l'abstraction doivent être de rigueur ici. J'ai donc jugé les treize histoires dans leurs fondements, leurs cohérences, leurs chutes, et j'avoue que le tout est un excellent travail. Au-delà de mes espérances. Bravo à tous.


Lien : http://lesevasionsdekreen.bl..
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Creepy Christmas

Fichtre ! Halloween n'a qu'à bien se tenir, le Père Noël débarque dans le glauque ! Muarf !



Voilà un recueil de nouvelles de Noël "horrifique" qui dépote ! (Acheté dans le cadre de l'opération 1mois/1maison/1achat du blog (que je suis sur FB) dePéléane Léana (oui oui, c'est bien elle), Vision Livre). J'avais eu du mal à choisir, mais comme c'était la période, celui-là s'est "détaché", forcément.

Je ne regrette pas, et je lorgne maintenant vers les autres recueils de cette petite maison d'édition bien sympathique, que je ne connaissais pas du tout. Hélas, pas avant quelques temps, car ma PAL exige un peu de discipline... Mais c'est dur, hein !



La nouvelle est un art difficile, je le sais, je m'y suis essayée, je ne suis décidément pas écrivain. Mais lectrice assidue, ça oui, et le format nouvelles, j'adore ! Cela me permet des "entractes" lorsque à côté, je lis un bon gros roman. Pour le coup, les entractes, ici, ont été aussi sanglants que réjouissants.



Le détournement est vraiment réussi, et tous les auteurs de ce recueil sont vraiment déjantés, chacun dans son genre.

Je remarque que ce pauvre Père Noël finit souvent au menu, voilà voilà, à être représenté comme un bon gros pépère, il est devenu trop appétissant ! Mdr !



Je sais que chaque auteur aimerait que je disserte plus longuement sur "sa" nouvelle, mais je suis désolée, vous êtes trop nombreux pour cela dans ce recueil ! Sachez que j'ai trouvé toutes les nouvelles vraiment bonnes, que je vous ai tous trouvés complètement barrés, et que j'ai adoré ça ! Mon coup de coeur sur ce recueil va à Loïc Lendemaine pour sa nouvelle "Santa Vs Ded Moroz", parce que c'est bourré d'humour, j'ai adoré (et celle de Dean Venetza aussi, la plus barge de toutes, il me semble bien...) ! Mais les autres ne déméritent pas, très loin de là, bravo à tous !



A très bientôt dans un autre recueil de nouvelles de ces petites éditions très très trèèèèèèèès tentantes, vils démons tentateurs !



Edit : âmes sensibles s'abstenir ! Si vous n'aimez pas le gore, les entrailles qui traînent, les membres qui se détachent, les odeurs putrides, passez votre chemin !



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Sombres Félins

"Avec un humour mêlé de cruauté, les textes de Sombres Félins vous feront voir votre ami à quatre pattes sous un autre jour. Sera-t-il toujours le bienvenu sur vos genoux ?"



C'est la question posée par la quatrième page de couverture de ce recueil de nouvelles édité par les éditions Luciférines - que je remercie au passage- et à laquelle je répondrai sans hésiter :



Bien évidemment que mon chat restera sur mes genoux et que je continuerai à le couver de mon regard attendri et amoureux... Ce n'est pas quelques nouvelles, aussi féroces soient elles, qui me feront douter de mes félins chéris !

Et pourtant...il y a du lourd ! Dans ce recueil, rien ne sera épargné au lecteur ! On ne peut pas dire que les auteurs se soient retenus. Du macabre, du gore, du morbide...en veux-tu en voilà ! Avec une bonne dose de fantastique et même de sf par moments qui adoucit un peu le ton et qui permet de souffler un peu...Mais, il faut bien le dire, ce recueil laisse un mauvais goût de fer dans la bouche.

Ces pauvres minets ! Les auteurs ne se sont pas gênés pour leur prêter bien des attentions sordides, glauques et impitoyables !



Niveau qualité, c'est assez inégal. Certaines fins m'ont laissée sur ma... faim. Certaines nouvelles m'ont laissée de glace, d'autres m'ont amusée, d'autres m'ont énervée et d'autres m'ont littéralement révulsée !

Un petit coup de cœur néanmoins pour La Quête , sordide certes mais à l'humour noir délicieux !

Il m'a fallu deux bonnes semaines pour terminer ce livre. Il était bien trop difficile d'enchaîner les nouvelles les unes après les autres. (pour toutes les raisons citées plus haut)





Une lecture somme toute intéressante dans le sens où n'affectionnant pas ce genre de littérature cauchemardesque, j'ai pu découvrir de nouveaux horizons...



Merci donc à Babelio pour sa formidable Masse Critique et aux éditions Luciférines pour l'ouvrage envoyé. Un très beau livre, d'ailleurs, doté d'illustrations en noir et blanc dont certaines m'ont vraiment tapé dans l’œil ! (Notamment celles de Caprices et La cage aux fioles)



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Sombres Félins

Consacrées aux chats, ces nouvelles sont horrifiques, glauques, et certaines carrément dérangeantes.

A éviter de lire le soir avant d'aller se coucher !
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Sombres Félins

Adorant les chats, je ne pouvais pas passer à côté de cette anthologie. Je l’ai même attendue avec beaucoup d’impatience, j’étais curieuse de découvrir ce qu’on avait pu faire des chats et si je finirais par voir mon félin de façon différente comme annoncé sur la quatrième de couverture.

Je pensais pouvoir le lire rapidement mais je n’ai pas réussi, j’ai dû faire une pause au beau milieu : j’étais incapable de continuer sans avoir la nausée. La nouvelle qui m’a tuée, c’est L’Enfer : elle est très gore ce qui ne me pose pas de soucis habituellement, le problème, c’est que ce fut une succession de descriptions sanglantes et dérangeantes sans réelle histoire, quant à la présence des chats, elle est quasiment inexistante, ils sont spectateurs, s’ils n’étaient pas là, ça ne ferait aucune différence.

Ce n’était pas la seule nouvelle horrifique, mais c’est celle que j’ai détestée.

Dans le genre, on a également Meow qui est tout aussi horrifique et raconte l’histoire d’un drogué qui se fait un mauvais trip, elle s’est laissée lire même si ça m’a donnée la désagréable sensation de déjà-lu.

Parmi les nouvelles gores, on a notamment Peau de chat qui est sympathique même si je l’ai trouvée un peu longue.

Et l’une de mes préférées, Ronronnements infernaux, qui mets en scène une espèce de jeu où des humains sont enfermés dans des cages en verre avec pour seuls compagnons des chats, je n’en dirai pas plus, cela gâcherait le plaisir.



Ce que j’ai aimé dans cette anthologie, c’est le fait que les nouvelles sont très variées, j’ai déjà parlé des nouvelles sanglantes et horrifiques, mais certaines se situe dans un contexte plus familiale comme c’est le cas pour Blanc comme neige que j’ai adoré, l’enfant de l’histoire autant que le chat sont presque effrayants ;

Avec Sacha, on découvre en second plan une vieille dame seule tellement amoureuse de son chat qu’elle en oublie de vivre (j’ai beaucoup aimé).

Dans Caprices, un père de famille achète un tableau très particulier (si la partie ventes aux enchères m’a laissée indifférente, j’ai aimé la suite).



Cette dernière a un côté davantage fantastique comme c’est le cas pour d’autres :

le thème des sorcières est bien entendu abordé, j’aurais été déçue si ça n’avait pas été le cas dans Le pré-aux-trembles que j’ai beaucoup aimé, les chats étant à l’honneur ;

mais aussi dans La femme aux chats, il n’est pas spécifiquement dit que c’est une sorcière mais elle s’en rapproche ;

ou dans Addiction où la fascination que Marc éprouve pour Léonie tient de la sorcellerie (l’explication en est différente mais je ne vais pas tout vous révéler).



On retrouve également des contes revisités avec La quête où l’on suit les déambulations du matou Rominagrobis qui mène sa quête en semant chaos et horreur derrière lui (j’ai relativement bien aimé) ;

Haché menu comme chair à pâté revisite le conte du chat botté – Si la fin est prévisible, l’histoire en est fort sympathique.



L’époque peut également varier :

La cage aux fioles nous mène aux portes d’une histoire dont l’atmosphère est assez proche de la machine à voyager dans le temps de H.G. Wells, même si au début, j’ai trouvé assez ridicule l’utilisation de la machine mais la suite est bien plus sombre.

Les petits chéris se passent dans un avenir post-apocalyptique ou les institutions humaines se sont effondrées et les animaux ont été abandonnés puis exterminés pour certains dont les chats, etc. J’ai bien aimé.

Les chats du Tard relate l’enquête d’un écrivain portant sur un village où les habitants cohabitent avec de nombreux chats, un récit très bien écrit mais je me suis un peu ennuyée.



D’autres nouvelles jouent davantage sur l’amalgame homme-chat nous laissant douter de l’identité de la créature jusqu’à la fin :

C’est le cas pour Étincelle dans la nuit qui est dépaysant et s’est laissé lire mais sans plus.

Chatterton Blues est un long dialogue, un peu trop, d’un ravisseur : on ne sait pas trop si c’est un chat ou un humain, elle comporte beaucoup de jeux de mots plaisants mais quelques longueurs aussi.

Moi, le chat raconte la vie d’une créature élevée par une femme de la même façon que les chats qu’elle possède. Il est court, s’est laissé lire mais j’ai adoré la chute.



J’ai gardé ma préférée pour la fin : Heil Kitler. Dès le début on sait que le chaton est la réincarnation d’Hitler. Il cherche à conquérir à nouveau le monde sous sa forme féline – et tous les gestes qu’il a envers ses humains est une avancée vers sa conquête, un message qu’il essaye de leur faire passer mais qu’ils ne comprennent pas. Une nouvelle sombre mais également pleine d’humeur noire.



C’est une lecture assez mitigée et en dents-de-scie. J’ai aimé certaines nouvelles, d’autres nettement moins.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Sombres Félins

Qu'allez-vous trouver dans Sombres félins anthologie de 19 nouvelles des éditions luciférines ?

He bien, des récits fascinants, par leur regard porté sur cet animal. Par cette vision crasse, sordide, malsaine ou gore. Car ici point de lol cat mais plutôt des chats infernaux à la Edgar Poe.

Des intrigues pas toutes originales, avec quelques thèmes qui reviennent peut-être un poil trop fréquemment à mon goût comme l'anthropophagie, mais des plumes toutes singulières, de très beau niveau. Chacun des textes dégage beaucoup de personnalité. Et ça c'est une agréable surprise.

Parfois une poésie sordide, un lyrisme noir et sang.

Et parfois, un certain humour, noir aussi…

Mais à chaque fois, un style différent, une approche particulière, une marque de fabrique.

Deux nouvelles, parmi tant d'autres, m'ont particulièrement tapées dans l'oeil :

- Moi, le chat de Morgane : nouvelle je crois la plus courte du recueil, vive et intelligente. le dévoilement progressif de la situation est jubilatoire, le lecteur est mené par le bout du nez.

- Ronronnements infernaux de Bruno Pochesci : nouvelle très efficace qui dresse le décor dès les premières phrases, un déroulé implacable et une fin habile. Avec une coloration science-fictionnesque appréciable et qui permet au texte de sortir du lot.

Enfin, le vrai + sympa de cette anthologie ce sont les illustrations, signées de trois artistes. Chaque texte a la sienne. Cela donne un vrai cachet à l'ouvrage.

Ajouté à l'impression de bonne qualité et au prix fort raisonnable, l'envie de découvrir d'autres bouquins de chez Luciférines pointe le bout de son museau… de chat bien sûr.

Je conseille ce livre à ceux qui n'aiment pas les chats, à ceux qui aiment les chats mais qui ne craignent pas que leur regard changent sur leurs mignonnes petites boules de poils affectueuses et puis aux autres aussi car ça ne fait pas de mal de frissonner un peu de temps en temps.

Vidéo en cliquant sur le lien ci-dessous


Lien : http://youtu.be/wf0_LG-X_XY
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Sombres Félins

Je vais essayer de vous dire un petit mot sur chaque nouvelle !

1 – Caprices – Florence Barrier nous propose une réécriture d'Alice au Pays des Merveilles. Une nouvelle pleine d'humour, une entrée en matière fort réussie.

2 – Meow – Aaron Judas nous fait découvrir une nouvelle drogue aux effets surprenants. Les apparences ne seront désormais plus trompeuses pour certains... J'ai beaucoup aimé la chute de cette nouvelle et la présentation fouillée du personnage central.

3 – le pré aux trembles – David Baquaise : quand un père cherche à protéger son fils de son ignorance... Troublant.

4 – L'Enfer – Mahaut Davenel nous offre un texte aussi poétique qu'horrible. J'y ai vu une dénonciation du marché de la pornographie. Cela m'a beaucoup fait penser à l'article d'Isabelle Sorente sur les dessous du X.

5 – La Quête – Patrick Godard nous propose sa vision des neuf vies du chat. Quel faux-cul ce chat !!! Très réussi à mon goût.

6 – Sacha – Pierre Brulhet nous fait mener une enquête de voisinage. Que se passe-t-il d'étrange avec la vieille dame au chat ? J'ai trouvé la chute de cette histoire parfaite !

7 – Blanc Comme Neige – Jeanne Sélène (alias "moi"). Je vous parle en quelques mots de ma nouvelle : venant juste d'échapper à un mari violent et manipulateur, une jeune mère accepte d'adopter un chaton à la demande de son fils de cinq ans...

8 – Etincelle dans la nuit – David Elbe nous propose une rencontre nocturne bien singulière. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle avec sa tendre bienveillance surmontée d'horreur.

9 – Hachés menus comme chair à pâté – quand Vyl Vortex réinvente le chat botté, ça déchire !

10 – Moi, le chat – avec cette très courte nouvelle, Morgane réussit à nous plonger dans les pensées d'un adorable petit affamé... J'ai vraiment beaucoup aimé.

11 – Chatertton Blues – Mickaël Feugray écrit un dialogue intérieur fort malsain. du "Luciférines" le plus impur qui soit !

12 – Heil Kitler – Aude Cenga imagine Hitler réincarné en chaton. Une nouvelle poilante, je me suis bien amusée avec cet humour à la fois noir et désopilant.

13 – La Femme aux chats – Henri Bé. Un jeune amoureux offre, un peu à contre-coeur, un chat à sa femme. Mina la minette se révèle le catalyseur d'étranges comportements...

14- Les chats du Tard – François Fieroboe a choisi un style journalistique pour cette nouvelle. Mais quel est le secret de cette ville aux chats ? Une histoire ouverte qui donne envie d'inventer mille possibilités !

15 – Ronronnements Infernaux – les chats de Bruno Pochesci sont joueurs, très joueurs... pour le malheur des candidats désignés d'office ! J'ai beaucoup aimé cette nouvelle. Au bout du compte, il fait bon avoir un brin d'empathie pour les félins !

16 – Peau de chat – le personnage central de Noémie Wiorek est taxidermiste. Pour remplir sa bourse, il délaisse ses rêves d'artiste et vend en quelque sorte son âme aux chats. Une nouvelle qui fait frissonner !

17 – La Cage aux fioles – cette nouvelle d'Eric Vial-Bonacc est dans la pure lignée du fantastique d'autrefois. J'ai beaucoup aimé le ton, légèrement primesautier, en décalage total avec le contenu très sombre.

18 – Les petits chéris – Emmanuel Delporte campe un personnage très original dans un monde en perdition. J'ai adoré cette nouvelle, c'est un véritable coup de coeur pour moi !

19 – Addiction – Marthe Machorowski donne une petite touche d'Égypte antique à notre monde capitaliste et hypersexualisé. Les chats sont joueurs décidément !



En résumé, une anthologie vraiment très réussie, pour moi, avec des styles et des sujets très variés autour de ce thème central qu'est le chat. Et, comme pour Maisons Hantées, le petit plus vraiment chouette : le fait que chaque nouvelle soit illustrée.
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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Sombres Félins

"Sanglants félins" serait un titre plus approprié pour ce recueil de nouvelles. En effet, les nouvelles sont plutôt dérangeantes et macabres, et j'ai dû sauter plusieurs passages tant j'étais dégoûtée par le gore. Ce n'est donc pas un livre à mettre entre toutes les mains ! Cependant, les textes sont de qualité et nous font découvrir des styles différents.
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Sombres Félins

Sombres Félins est un recueil de nouvelles parus en 2016 aux éditions Luciférines qui font généralement montre de qualité. La qualité se retrouve dans la plupart des textes ci-dessous, même s’il y a quelques inégalités. Le sujet a volontairement été orienté vers l’horreur, parfois à l’extrème, trop à mon goût.



Aperçus :



Caprices de Florence Barrier est une parfaite introduction à ce recueil, sombre et mettant parfaitement en scène ce cher Lewis…



Aaron Judas s’accroche à sa réputation avec Meow qui flirte avec l’étrange et le palpitant sur fond de drogue et de violence avec une conclusion à laquelle je ne m’attendais pas.



Le pré-aux trembles s’enfonce dans une forêt plus légendaire et sans doute plus classique que les précédents textes, mais David Baquaise n’en traite pas moins son sujet avec une inéluctabilité effroyable.



A mon goût, L’Enfer de Mahaut Denevel nous plonge dans un sadisme libidineux intolérable au point où j’étais à deux doigts d’arrêter ma lecture. Du gore à la « Saw » trop gratuit et une utilisation des félins plus raccrochés à l’histoire qu’utile à celle-ci.



Comme à son habitude, Patrick Godard s’imprègne du thème et l’attaque sous un angle inédit afin, ici, de nous expliquer pourquoi les chats ont 7 vies. Une écriture sophistiquée, faisant sans cesse écho aux félins pour un récit qui n’en reste pas moins brutal. La quête est juste une superbe nouvelle.



Sacha de Pierre Brulhet nous plonge dans une horreur presque ordinaire, un fait divers à frissonner qui n’a rien d’une légende urbaine. Un développement qu’il réalise à pattes de velours.



Si Blanc comme neige de Jeanne Sélène nous plonge progressivement dans l’inquiétant puis l’horrifique, ce texte traite avant tout de la violence conjugale et du triste héritage que celui-ci peut induire.



A l’instar de son titre, Etincelle dans la nuit de David Elbe est une lumière presque apaisante dans ce recueil bien sombre, violent et parfois gore. Une touche de poésie reprise l’illustration de la nouvelle.



Hachés menu comme chair à pâté de Vyl Vortex me laisse indécis. D’une part, j’ai apprécié son point de départ qui est le conte du Chat Botté, mais d’autre part le déroulement et la fin du récit ne m’ont pas séduit. L’idée aurait mérité un développement plus subtil.



Moi le chat est un texte bien trop court. Morgane nous mène à la conclusion bien trop rapidement alors que l’idée aurait mérité un traitement plus dense.



Difficile de rentrer dans Chatterton Blues, tant l’écriture de Mickaël Feugray est particulière. Un style par touches impressionnistes auquel on s’habitue au bout de deux ou trois pages et qui convient à l’esprit du personnage principal. Le félin n’est guère qu’un rajout dans cette histoire abominable qui tient de la folie.



Heil Kitler ! se présente au départ comme un récit amusant, mais aussi dénonciateur de l’idéologie nauséeuse nazi. L’air de rien Aude Cenga nous embarque dans son histoire loufoque pour nous amener à une violence qui, au final, est bien moins terrible que la pensée véhiculée.



Dans La femme aux chats, Henri Bé ose un texte dérangeant sur la séduction de l’animal de compagnie, mais aussi sur la violence. Récit intéressant à la conclusion étonnante, même si elle est parachutée de nulle part.



Pas d’horrifique dans les chats du Tard, mais une enquête sur ce village envahit pacifiquement par les félins avec l’acceptation des habitants. Une nouvelle sympathique de François Fierobe à la solution surprenante, même si elle manque – au moins pour le lecteur – d’une preuve en chute final dont n’aurait pas disposé l’enquêteur. Mais il faut bien avoué que tout le récit est dans l’hypothèse alors pourquoi pas le final ?



Ronronnements infernaux est une nouvelle qui me fait penser au film Cube puisque les personnages de Bruno Pochesci se trouvent dans une situation similaire voire bien pire, chats en plus. Le mystère et l’espoir d’une survie est plutôt prétexte à quelques scènes gores, néanmoins moins insupportables que dans L’Enfer. A réserver aux amateurs du genre.



Naomie Wioreck rend un hommage à Poe avec sa nouvelle Peau de Chat mettant en scène un modeste taxidermiste qui va sombrer du côté obscur des félins. Plutôt efficace.



La cage aux fioles d’Eric Vial-Bonacci nous transporte dans un univers à la science julvernienne doublée de fantastique. Une histoire où l’irréel pénètre par un trou d’air pour se plier au carnage ou/et à la folie.



Pour notre plaisir, Emmanuel Delporte prend le temps de définir son univers post apocalyptique, posant ainsi les fondamentaux de son histoire. Du coup sa nouvelle s’ancre dans un background qui lui donne profondeur et intérêt et qui nous permet d’apprécier pleinement Les Petits Chéris.



Pour ter-minet en beauté ce recueil, Marthe Machorowski s’écarte quelques peu du thème avec un récit très bien construit et aussi séduisant que sa Léonie qui tient entre ses « griffes » un industrieux homme d’affaires qui devra faire son choix. Une Addicton, potentiellement dangereuse.





Pour conclure, je dirai que, globalement, mon appréciation de ce recueil est positive. Néanmoins, n’étant pas spécialement un fan de gore, quelques textes m’ont vraiment dérangé comme vous avez pu le voir et je n’ai trouvé en certains qu’un intérêt limité. Heureusement la majorité m’a interpellé ou intrigué par leur ingéniosité, leur chute et/ou la qualité de leur écriture.



A ne pas mettre entre les mains d’âmes sensibles. Au cinéma certains textes seraient interdits moins de 16 ans…
Lien : http://fredericgobillot.over..
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Sombres Félins

Recueil de nouvelles. Illustrations de Stéphane Maillard Peretti, Arnaud S. Manick et Nejma El Gouzmilli.



Le chat, objet de tant de fantasmes, de légendes et de superstitions. Avec sa fourrure douce qui dissimule des griffes dangereuses et son regard à la fois pénétrant et réfléchissant, il nourrit les peurs et les angoisses. C’est ce que les auteurs de cette anthologie ont tenté de mettre en mots. De célèbres figures de chats sont retravaillées, d’autres pourraient devenir votre futur pire cauchemar.



« Tu ne risques rien, comment peux-tu flipper avec un truc qui s’appelle miaou ! » (p. 40)



Hélas, quelle déception que cette lecture ! Outre la très grande inégalité de qualité des textes, certains moins mauvais que d’autres parce qu’ils abusent moins des clichés et proposent un style moins scolaire, il y a des textes glauques à l’excès, inutilement sanglants et racoleurs. J’ai abandonné à la moitié du recueil, lassée par la répétition des mêmes images et le manque de finesse dans l’horreur.



Amateurs de chats, lisez plutôt Éloge du chat de Stéphanie Hochet ou Le petit dictionnaire amoureux des chats de Frédéric Vitoux.

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Sombres Félins

Au début, j'avoue, je me suis posée quelques questions : Une anthologie horrifique sur les chats ? N'importe quoi, comme si Horreur et Chat allaient ensemble. Bref, j'étais quelque peu sceptique.



Et puis, je l'ai commencé...



​La lecture de la première nouvelle m'a mise tellement mal à l'aise que j'ai hésité avant de continuer à lire. Je ne m'attendais vraiment pas à ça.



​Certaines nouvelles sont fantastiques, d'autres pas. J'ai beaucoup aimé certains clins d’œil fait à des personnages bien connu de la littérature horrifique, notamment Hannibal.



Tout le long de ma lecture, j'étais sous tension, mal à l'aise, je faisais face à un sentiment constant d'angoisse.



C'était sans doute le but de cette anthologie. À la fin, je me suis dit « Mais ces auteurs sont complètement barrés. » Franchement, j'ai adoré !



Au final, c'était exceptionnel, suffocant, bizarre, c'était tout ça à la fois. (Et même bien plus que ça!)



À lire absolument !
Lien : http://leshistoiresdameli.wi..
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Sombres Félins

Je remercie les Éditions Luciférines pour l'envoi de ce livre dont la couverture est particulièrement réussie ainsi que Babelio pour l'organisation de cette Masse critique.

Dix-neuf sombres nouvelles tantôt démoniaques tantôt extraordinaires composent cette anthologie particulière dont les chats sont les maîtres incontestés.

Une présentation de chaque auteur et des trois illustrateurs en fin de livre apportent des renseignements utiles sur leur biographie et leur bibliographie.

Les histoires ayant chacune leur style se suivent et ne se ressemblent pas et donc, le lecteur n'éprouve pas de lassitude à les lire. Toutefois je n'ai pu lire L'Enfer, je ne l'ai que survolé car pour moi la lecture doit être un plaisir et non un cauchemar, cette histoire trop gore à mon goût peut avoir ses adeptes dont je ne fais pas partie.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié la lecture de l'Anthologie Sombres Félins.
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Sombres Félins

Ma première critique sur babelio. J'ai acheté cette anthologie à la Japan Addict parce que j'adore les chats. Je n'ai pas été déçue ! D'emblé, la 1ere nouvelle (Caprices de F. Barrier) m'a scotché ! Une belle entrée en matière, pour ce recueil. L'auteure joue sur plsuieurs tableaux (c'est le cas de le dire puisque l'élément central est un tableau qui, en plus j'ai vérifié existe en vrai ! flippant !) : d'abord humoristique, très drôle, et léger, le ton devient peu à peu pesant et angoissant, jusqu'à la terrible fin ! une fin qui m'a obligé à relire toute l'histoire du début. j'y ai retrouvé tous les éléments clés naturellemnt insérés depuis les premières lignes, mais l'art de 'auteure est de tout nous mettre sous le nez et de détouorner notre attention. Du grand art, on n'y voit que du feu, l'auteure joue avec le lecteur pour mieux le retourner comme une crèpe ! Je suis en train de lire la suite mais cette 1ere histoire va etre difficile à égaler. Merci pour l'accueil sur le stand Luciférines Editions, où j'ai aussi acheté Maisons Hantées, que je commenterais une fois fini.
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