Au départ j'étais très ignorant, un vrai bourricot. Je comptais jusqu'à cent et récitais péniblement mon alphabet. Seulement, je rêvais de m'instruire, alors je déchiffrais de belles aventures dans les journaux qui enveloppaient le poisson ou les légumes. Je dévorais les feuilletons qui parlaient d'enfants perdus (comme moi), de garçons intrépides (toujours comme moi !) qui se révélaient à la fin fils de roi, ou qui épousaient une princesse passant par là...