Elle aimait marcher seule sous les futaies. Tout ce qui était végétal l'attirait : les arbres d'abord, qui s'élançaient vers le ciel et mouvement et qu'elle avait vus dans un livre comparés à des prières; les fleurs du printemps; mais ce qu'elle goûtait surtout, c'était la grandeur, la pureté sans limite de ce qui l'entourait, la chaleur du soleil qui vous chauffe lorsque un peu haletante d'avoir marché on s'assied au bord du fossé ou sur un tronc d'arbre abattu d'où coule la sève comme le sang d'une blessure.