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Citation de gillesnadeau


Eh bien là tu as merdé, mon pote, dit-il.
Il fouilla dans les poches de sa veste et quand il les sortit il tenait une cigarette dans l’une et des allumettes dans l’autre.
—  Sur toute la ligne.
Une autre boîte d’allumettes se trouvait devant Karsten mais cette fois-ci il ne se précipita pas pour proposer du feu ; dans son for intérieur il se réjouit que Hálek ne l’ait pas remarquée – il avait probablement réussi à le déstabiliser.
—  Que tu te sois mis, toi, dans la merde, on s’en fout. Ça te regarde. Que tu m’aies mis, moi, dans la merde, ça ne doit pas te tracasser, moi je m’en sortirai. Mais toi, mon petit pote, t’as mis dans la merde ta femme et tes rejetons.
Il se tut un instant et finit par allumer sa cigarette.
—  T’as merdé sur toute la ligne, et ça c’est mauvais, mon pote. Tu devrais t’en mordre les doigts.
Il rejeta la fumée et à travers ce rideau il regarda Karsten droit dans les yeux.
—  Je suis content qu’on en arrive enfin au tutoiement dit Karsten. On ne trinque pas pour l’occasion ? Moi, c’est Jozef, dit-il et il frappa sur la poche de sa veste là où il avait sa carte d’identité, et toi, c’est quoi ton prénom ?
—  Tu es une merde, et non pas Jozef. Une grosse merde stupide. Un idiot.
—  Est-ce que je le fais ce café ? demanda Karsten.
—  Fais-le, oui, marmonna Hálek. Pour la dernière fois, parce que tu pourras dire adieu au café.
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