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Critiques de Penelope Mortimer (3)
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Le mangeur de citrouille

Lorsque Mrs Armitage pris Jack pour troisième époux, elle avait déjà plusieurs enfants qu’il accepta avec plaisir, trouvant même, du moins en apparence, un certain plaisir à les élever.

Mrs Armitage est davantage mère qu’épouse, ne trouvant un plein épanouissement que lorsqu’elle est enceinte ou auprès de sa progéniture.

Peu à peu le mari s’éloigne, le couple part à vau-l’eau et notre héroïne sombre dans une lourde dépression.

Dès les premières pages, nous la découvrons allongée sur le divan d’un psy, tentant de mettre en mots le mal-être qui la ronge inexorablement.

Elle peine à mettre les torts sur le dos de ce mari qu’elle continue à aimer même après qu’il lui ait imposé de se faire stériliser, mais lorsqu’elle apprend que sa maîtresse est enceinte, elle ne peut l’accepter.



« Et maintenant, complètement épuisée, je me demandais si j'étais en train de devenir folle. La folie commence-t-elle ainsi, avec cette terrible sensation de perte qui me donnait à croire que tout le monde était mort"?



J’ai pris en pitié cette femme au parcours cahotique, d’abord divorcée, puis veuve avant de se retrouver mariée à un être égoïste et égocentrique.

Après s’être crue longtemps forte et protégée par ses maternités, elle se trouve dans une profonde solitude et se sent inutile en voyant ses enfants grandir et lui échapper.



Ce livre qui tient plus de la biographie que du roman brosse avec une précision quasi chirurgicale, le portrait d’une femme en souffrance. C’est en grande partie l’histoire de Pénélope Mortimer.



« Le manger de citrouille » est un roman difficile à lire, difficile à supporter par la noirceur qui s’en dégage.

J’ai souvent interrompu ma lecture pour me diriger vers un livre plus léger tant

le mal-être de la narratrice est plombant.



Il m’aurait cependant été impossible d’abandonner ce texte tant la puissance de l’écriture m’a happée dès les premières pages.



Merci à NetGalley et aux Editions Belfond qui m’ont permis cette découverte.







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Le mangeur de citrouille

Penelope Mortimer est née à Rhyl, au pays de Galles, en 1918. Journaliste et romancière, ses écrits dépeignent brillamment une réalité peuplée de névroses et de mariages à la dérive et ont influencé les fictions féministes des années 1960. Le mangeur de citrouille, son cinquième roman, publié en 1962, lui a valu son plus grand succès.

Il s’agit d’un roman très noir, profond et grinçant, sur une femme brisée, qui ne réussit qu’à exister que par la maternité ou le mariage. Ce récit porte une très forte dimension autobiographique, puisque Penelope Mortimer, à l’image de sa narratrice, est mère de six enfants. Tout comme elle, son mari lui a demandé d’avorter et de se faire stériliser. Après son opération, celle-ci découvre alors la liaison de son époux et sombre dans une longue et douloureuse dépression.

Le mangeur de citrouille est un roman « coup-de-poing », tristement intemporel et glaçant, qui bouleverse l'institution du mariage et explore des sujets cruciaux, tels que la féminité, la monogamie, la maternité ainsi que le bonheur familial et conjugal. En dépit de la note d'espoir (ou l'accalmie) laissée par le dénouement, c'est un texte plombant, dont le ton déchirant, ne manquera pas d'avoir des effets négatifs sur le moral de la lectrice. Mais c'est peut-être aussi un mal nécessaire... Les (heureuses) candidates au mariage en décideront !
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Le mangeur de citrouille

Trois mariages et six enfants plus tard, une femme que son dernier époux, volage et manipulateur, vient de contraindre à un avortement et à une stérilisation, ouvre enfin les yeux devant l'inconduite cruelle de ce dernier.

Tout dans ce roman est choquant : la manière dont son père parle de la narratrice à son futur mari comme si elle n'était pas là, la façon dont la traite le psychiatre supposé soigner sa dépression... Face à tant de violence larvée, la narratrice perd pied.

Un constat glaçant, écrit au début des années 60 , qui laisse une impression de profond malaise.
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