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Citation de viedefun


– Père ! dit-elle sans prêter attention à Sven, ne me cherche pas, je serai à la maladrerie toute la journée. Il y a encore de nombreux blessés. Sven la regarda avec attention. Son regard s’arrêta d’abord sur sa démarche chaloupée et ses hanches rondes, puis remonta vers sa taille mince et sa poitrine opulente. Cette blonde était de toute beauté… Le vent d’été jouait dans sa chevelure lisse et pâle comme le sable des plages et ses yeux étaient bleus. Elle n’avait rien d’une beauté éthérée ; elle était sensuelle, charnelle, et il sentait son corps réagir à cette charmante apparition.
– Cette femme est ta fille ? demanda-t-il à Simon.
– Oui, répondit ce dernier. Et c’est aussi la guérisseuse du village… Son visage s’était légèrement altéré. De toute évidence, le père s’inquiète de l’intérêt que je porte à sa fille, s’amusa Sven.
– Belle et capable, commenta-t-il alors, en s’approchant de la jeune femme, tout en la dévorant des yeux. Considère que tu as un gendre, Simon l’intendant ! À ces mots, Perrine lâcha son panier, comme frappée par la foudre. Elle secoua la tête, reculant à chaque pas qu’il faisait vers elle, puis elle s’en fut à toutes jambes en criant. Sven la rattrapa en deux enjambées et la plaqua contre lui, la maintenant fermement, mais sans lui faire mal. Il lui tira doucement les cheveux pour la forcer à lever son visage vers lui.
– Je suis Sven, capitaine de la garde, et je te choisis pour épouse, ma jolie. Partir en courant n’y changera rien. Ça me donne juste envie de te courir après, dit-il en souriant.
– Non ! Non ! Je vous en prie, lâchez-moi ! cria-t-elle en larmes, tout en se débattant comme une furie.
– C’est un sort plus enviable que d’être jetée en pâture aux soldats, non ? Elle se figea, terrifiée par ces derniers propos. Sven se tourna vers Simon qui approchait déjà pour s’interposer.
– Tu as jusqu’à demain pour convaincre ta fille. Passé ce délai, je ferai les choses à ma manière. Si elle consent, je veillerai à ce que tu retrouves ta place d’intendant auprès de messire Wulfric. Tu as bien géré le domaine, Simon, il faudrait être fou pour congédier un intendant tel que toi. Il lâcha Perrine qui s’écroula à genoux, les mains sur son visage. Puis il se tourna vers ses hommes, ordonna le rassemblement en montant à cheval et partit en direction du donjon avec sa troupe.
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