Peter Der Manuelian est titulaire de la Chaire Philip J. King d’égyptologie à l’Université Harvard et directeur du Harvard Semitic Museum. En 1987, il s’est joint à l’équipe de conservateurs du Museum of Fine Arts de Boston, et de 2000 à 2011, il y a dirigé le projet Giza Archives. En plus de ses fonctions de professeur, il est directeur du Giza Project à Harvard et il est aussi directeur du programme de maîtrise en muséologie à la Harvard Extension School.
La seule carte subsistante de l’Égypte ancienne est un papyrus (1,75 mètre sur 0,5 mètre) datant du Nouvel Empire (roi Ramsès IV) ; elle illustre une partie du Ouadi Hammamat, l’une des routes les plus importantes du désert oriental menant à la mer Rouge. Celle-ci a probablement pour objectif principal l’approvisionnement en ressources naturelles, avec pour destinations privilégiées les carrières de pierres ainsi que les mines d’or et d’argent. Les caractéristiques topographiques essentielles sont mises en avant avec plusieurs constructions telles qu’un temple d’Amon, une colonie accueillant les expéditions et un puits.
Tout pouvoir et acte de justification au sein de la société égyptienne émane du sommet en direction de la base, le pharaon symbolisant le pont entre le ciel et la terre, les dieux et les humains.
Alors que les Égyptiens peuvent généralement se prévaloir d’une alimentation suffisante, les conditions hygiéniques médiocres contribuent à engendrer un taux de mortalité spectaculaire. Un tiers de tous les nouveau-nés meurt pendant les premiers mois et la moitié de l’ensemble des enfants ne vit pas au-delà de l’adolescence.
À la fin du IVe millénaire av. J.-C., les souverains du sud étendent leur contrôle de la vallée du Nil vers le nord, constituant le premier État unifié de l’histoire.